L’association Asalée, qui soutient les malades chroniques en leur permettant de suivre des cours d’éducation thérapeutique, traverse une « crise financière ». En attendant une nouvelle subvention publique, la structure qui emploie deux infirmières, encadrées par des médecins bénévoles, a lancé une collecte de fonds en ligne pour se constituer un fonds de roulement indispensable à son bon fonctionnement.
Depuis 2021, l’antenne polynésienne de l’association Asalée développe des cours d’éducation thérapeutique du patient (TPE) au fenua. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il s’agit d’une « méthode d’apprentissage structurée et centrée sur la personne qui aide les patients vivant avec une maladie chronique à prendre soin d’eux-mêmes. responsable de leur santé, en recourant à leurs propres ressources et avec le soutien de leurs soignants et de leur famille. « L’objectif est de permettre à nos patients de mieux gérer leurs maladies chroniques au quotidien »résume « Taote Nane », Nanethida Nouanesengsy, médecin à Pirae et l’une des cinq praticiennes membres de l’association.
https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/ASALEE-SON-1.wavEn Polynésie, près de 400 personnes touchées par le diabète, l’hypertension artérielle, le surpoids ou l’obésité bénéficient de consultations avec deux infirmières en éducation thérapeutique. « Il s’agit bien d’une surveillance à long terme, pour nous permettre d’initier des changements de comportement qui puissent s’inscrire dans la durée et nous permettre d’améliorer durablement l’état de santé de nos patients »continue le docteur. Un suivi qui fonctionne et « n’a plus besoin de faire ses preuves » : « nous avons réussi à leur faire perdre du poids, équilibrer leur diabète et réguler leur hypertension ».
Risque d’interruption des soins
-Mais ces bons progrès sont aujourd’hui en danger. En fin d’année, l’association a perdu une partie de ses subventions après « des difficultés administratives » et est dit aujourd’hui dans un « crise financière » qui menace les bénéficiaires de la structure d’un « interruption des soins ». En attendant un nouvel appel à projets – qui ne devrait pas donner de résultats avant fin avril – Asalée étudie donc « la solution de dernier recours »avec le lancement à partir d’une cagnotte en ligne. “Cela nous permettrait de constituer un fonds de roulement, pour durer jusqu’à l’obtention des prochaines subventions publiques”, et notamment payer les salaires des deux infirmières permanentes. « Nos patients comptent sur nous, ce serait vraiment dommage de mettre fin à leur suivi, car ils sont investis et nous comprenons qu’avec un accompagnement adapté et un suivi régulier, ils sont capables de prendre soin d’eux-mêmes et de changer de comportement. »Dr. Nané plaide.
https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/ASLEE-2.wavPour le médecin, contribuer à la cagnotte, c’est soutenir « un projet qui peut avoir un réel impact sur la santé des citoyens d’aujourd’hui et de demain, avec des résultats concrets et efficaces qui perdureront dans le temps ». Huit jours après la mise en ligne de la cagnotte, 220’000 francs ont été récoltés. L’association vise au moins 480’000 francs pour maintenir son activité dans les mois à venir.
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