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à Mayotte, la capitale Mamoudzou veut mettre fin aux bidonvilles

Des secours s’organisent dans le petit archipel de Mayotte, perdu au sud de l’océan Indien. Mardi, l’Onego Bora, un cargo CMA-CGM de 117 mètres de long, en provenance de La Réunion, est arrivé à Longoni, principal port de l’archipel. Il s’agit du premier navire spécialement affrété par les autorités nationales à accoster à Mayotte. A bord, de l’eau, de la nourriture, du matériel de chantier mais aussi du matériel de chantier.

Dans le même temps, mardi soir, la préfecture a informé que 6 000 grandes bâches avaient été livrées par avion, capables de recouvrir 100 000 m2 de toitures. Toujours selon la préfecture, les bâtiments de santé comme l’hôpital sont les premiers à avoir été sécurisés. Les secours seraient désormais déployés auprès des particuliers et des entreprises.

L’eau potable gagne du terrain

La préfecture indique également que 90 % du territoire a à nouveau accès à l’eau potable. Toutefois, les infrastructures ne permettent toujours pas un approvisionnement continu, les communes de l’archipel sont approvisionnées deux jours sur trois. A cela, il faut parfois ajouter des actes de malveillance : un habitant signale que le groupe électrogène qui alimente les pompes de sa commune a été volé.

Des enfants marchent parmi les débris dans le village de Vahibe, près de Mamoudzou. (Photo Patrick Meinhardt/AFP)

Parallèlement, les réparations du réseau électrique se poursuivent. Ces dernières heures, 45 agents Enedis sont arrivés en renfort sur l’île. Mardi, la préfecture a annoncé que seuls 37 % des abonnés étaient connectés.

L’hôpital de campagne est fonctionnel

Autre signe positif, l’hôpital de campagne installé au stade Cavani, à Mamoudzou (capitale de l’archipel), a pris en charge ses premiers patients mardi. Cet établissement temporaire, constitué de tentes, présente, selon Mayotte Hebdo, « toutes les fonctionnalités d’un établissement classique » : capacités chirurgicales, maternité, traumatologie, laboratoire. Il peut accueillir une centaine de personnes par jour, dont une quarantaine de personnes hospitalisées. Sa mission est de remplacer l’hôpital central de Mayotte, touché par le cyclone, qui ne fonctionne qu’à 30 % de sa capacité.

Mamoudzou veut interdire la reconstruction des bidonvilles

Avant que le cyclone ne frappe l’île, les autorités locales avaient encouragé les populations les plus exposées – vivant dans des casernes – à se réfugier dans des centres d’hébergement d’urgence, installés, bien souvent, dans les écoles. Lundi, Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, a annoncé que ces centres fermeraient le 31 décembre. Selon lui, plus de 3 500 personnes avaient rejoint ces centres et y sont hébergées depuis. Cette fermeture a été décidée pour que les travaux de reconstruction puissent commencer afin d’accueillir au plus vite les écoliers, collégiens et lycéens, mais aussi pour éviter les pillages qui y ont lieu la nuit tombée.

Qu’adviendra-t-il de la population qui vivait dans les bidonvilles de la plus grande ville de l’île ? Personne ne le sait. Selon Mayotte Hebdo, le conseil municipal de Mamoudzou a adopté dimanche une motion visant à interdire la construction de bidonvilles. « Il serait irresponsable de permettre la reconstruction de bidonvilles. Nous ne pouvons pas commettre la même erreur, reconstruire, c’est continuer à tuer des gens », a expliqué le maire.

Santé

 
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