La liste des vaccinations obligatoires pour les enfants est modifiée au 1er janvier 2025.
La liste est longue. À partir du 1er janvier 2025, la vaccination des nourrissons contre les infections à méningocoques sera élargie. Jusqu’alors, seul le vaccin contre les infections à méningocoque C était obligatoire. En 2025, les nourrissons devront également être vaccinés contre les méningocoques A, B, W et Y. La vaccination contre les sérogroupes A, W et Y n’était auparavant recommandée que pour certains nourrissons à risque. Celui contre les méningocoques B est recommandé pour tous les nourrissons depuis 2022.
Pour résumer, à partir du 1er janvier la liste complète des vaccinations obligatoires à réaliser avant 18 mois sera donc :
- diphtérie, tétanos et poliomyélite (DTC)
- coqueluche
- infections invasives à Haemophilus influenzae de type B
- hépatite B
- infections pneumococciques invasives
- méningocoques sérogroupes A, B, C, W et Y
- rougeole, oreillons et rubéole.
Concrètement, un vaccin (Nimenrix, de Pfizer) sera administré en deux doses à 6 et 12 mois contre les méningocoques A, C, W et Y ; et un autre (Bexsero de Pfizer) sera administré en trois doses à 3, 5 et 12 mois contre le méningocoque B.
Cette décision a été prise face à une augmentation significative des cas d’infections à méningocoques, qui n’ont jamais été aussi nombreux depuis 10 ans. Le nombre de cas a particulièrement augmenté en 2023, puisque 560 cas ont été notifiés, soit une augmentation de plus de 70% par rapport à l’année précédente, selon la Haute autorité de santé. Celle-ci préconisait de rendre obligatoire la vaccination contre ces sérogroupes car ils sont responsables de la majorité des cas d’infections, avec notamment une augmentation des sérogroupes W et Y « à des niveaux jamais vus auparavant » selon la Santé publique. France. Une augmentation inquiétante puisque ces deux sérogroupes W et Y « entraînent des taux de mortalité deux fois plus élevés » que les autres, selon la Direction générale de la santé.
Les infections à méningocoque, bien que rares, peuvent être très graves. Ils peuvent provoquer, notamment chez les enfants et les jeunes adultes, des méningites (infections cérébrales) ou des septicémies (infections généralisées). “Ces infections sont mortelles dans environ un cas sur dix”, selon la Haute Autorité de Santé. Pour protéger au mieux les bébés et les enfants, la vaccination de ces méningocoques sera obligatoire à partir de janvier 2025 et sera prise en charge par l’Assurance maladie à 65 %.
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