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Certains traitements antipsychotiques augmentent la vulnérabilité à la chaleur

À Catane (Sicile), en Italie, par une journée de canicule, le 11 août 2021. SALVATORE CAVALLI / AP

Agée de 37 ans, Stéphanie Allan prend des antipsychotiques depuis près de quatorze ans. Souffrant de schizophrénie, cette chercheuse écossaise en santé mentale a constaté au cours des étés britanniques de plus en plus chauds que son état devenait critique : épuisement, irritabilité et coups de chaleur rythmaient son quotidien. “Les gens pensaient que j’étais paresseux”dit-elle. Cette situation l’a amenée à se remettre en question plus profondément. En 2019, elle débute des recherches et découvre que son état est lié à ses médicaments. « Je suis privilégié. Grâce à mon travail, j’ai pu en apprendre davantage, ce qui n’est pas le cas de la majorité des personnes atteintes de maladie mentale. » précise-t-elle.

L’universitaire met le doigt sur des effets indésirables peu connus de certains
des antipsychotiques prescrits pour sa maladie, qui affectent sa capacité à transpirer ou à réguler sa température corporelle. Cela augmente sa vulnérabilité aux canicules, comme celle de nombreux individus souffrant de ce type de pathologies. Une étude réalisée lors de l’épisode du dôme de chaleur en Colombie-Britannique (Canada) du 25 au 1er juinest Juillet 2021 a montré que, parmi vingt-cinq maladies chroniques, la schizophrénie était la plus fortement associée à un risque de décès, lié au dysfonctionnement du système de thermorégulation, à l’isolement social et au niveau socio-économique souvent bas des personnes atteintes. .

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Santé
Canada

 
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