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Le Conseil de la Pharmacie appelle au boycott

Les « kits d’autotests » et les directives pour leur utilisation ont été lancés le 30 novembre par le ministre de la Santé.

La décision a été incluse dans le premier rapport du Conseil des ministres du nouveau gouvernement publié vendredi dernier. En marge de la Journée mondiale du VIH/SIDA, le ministère de la Santé organise plusieurs activités, dont une journée de formation des pharmaciens sur l’utilisation des kits d’autotest du VIH. Cependant, le Conseil de la Pharmacie, l’organisme de réglementation de la profession, n’en a pas été informé.

Au Conseil des Pharmaciens, le flou règne. “Il faut au moins savoir en quoi consiste cette formation.” s’insurge Siddique Khodabacus, président du Conseil de pharmacie. Selon lui, cela n’a pas de sens d’offrir une formation sans que le conseil sache en quoi elle consiste. « D’ailleurs, si les pharmaciens demandent que cette journée soit comptée en Développement Professionnel Continu, comment peut-on le faire si on ne sait même pas ce qui a été fait ? continue-t-il.

Selon lui, cette formation doit avoir un plan très bien défini et un cadre solide, car il faut avant tout assurer la confidentialité des résultats. « Nous avons mis en garde contre les superfonctionnaires et demandé au nouveau ministre de prendre en considération les professionnels. » se lamente-t-il.

Nitin Busguth, le vice-président, est du même avis. Selon lui, sous le régime précédent, le conseil était souvent boycotté et la même chose continue sous le nouveau gouvernement.

Autonomisation des individus

C’est samedi que le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a lancé les kits d’autotests lors d’une cérémonie à Port Louis. Les directives et lignes directrices en matière de dépistage ont également été lancées au même moment. Dans son discours, il a déclaré que l’introduction de ce kit VIH constituait un grand pas en avant pour permettre aux individus de prendre le contrôle de leur santé. « Cela offrira une plus grande confidentialité et une plus grande accessibilité à la connaissance de son statut sérologique et représentera une alternative aux services traditionnels de dépistage du VIH » a-t-il souligné.

Il a souligné que, grâce à cette approche, le gouvernement met en avant l’importance du dépistage pour une meilleure qualité de vie. Il a également déclaré que les kits seraient disponibles dans l’unité de réduction des risques du ministère, dans les centres de santé et les organisations non gouvernementales, ainsi que dans les pharmacies privées.

Pour rappel, c’est en 2022 que le Projet de loi sur le VIH et le sida (amendement) avait été présentée au Parlement pour permettre l’utilisation de ces kits par des particuliers, des professionnels du domaine de la santé ou ceux ayant reçu une formation du ministère. La loi a été votée en mars 2023 et 15 000 kits ont été reçus en décembre 2023.

 
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