Martin Ducret, médecin et journaliste à Le Quotidien du Docteur, nous parle aujourd’hui de la « chirurgie en cabinet », un nouveau type de chirurgie pour traiter le syndrome du canal carpien.
franceinfo : Mais avant de nous parler de cette chirurgie innovante, qu’est-ce que le syndrome du canal carpien ?
Martin Ducret: C’est la compression d’un nerf au niveau du poignet – le nerf médian – lors de son passage dans le canal carpien, qui se traduit par des symptômes, notamment nocturnes, au niveau des trois premiers doigts de la main : des picotements, des douleurs, des troubles de la sensibilité puis une diminution. en force.
Le traitement de ce syndrome est avant tout médical – arrêt des mouvements répétitifs s’il y en a, port d’une attelle, prise d’analgésiques et infiltrations de cortisone – et en cas d’échec, il n’y a pas d’autre choix que la chirurgie, qui consiste à couper une bande fibreuse. au poignet, pour réduire la compression du nerf médian.
Et cette chirurgie peut désormais se faire en consultation, pas forcément au bloc opératoire ?
Oui, exactement. Il existe une nouvelle façon d’opérer ce syndrome, la « chirurgie en cabinet », qui se traduit par « chirurgie en cabinet » car « le chirurgien vous reçoit dans son cabinet de consultation, vous pratique une anesthésie locale au niveau du poignet, incise la peau, glisse une sorte de couteau pour couper la bandelette fibreuse en se guidant par un échographe, retire le couteau, et enferme le incision”, Le Dr Alexandre Laborde, chirurgien orthopédiste à la clinique Beausoleil de Montpellier, m’a expliqué.
Cette technique prend moins de 30 minutes et le patient peut rentrer chez lui avec les deux mains fonctionnant normalement.
Le principal avantage de cette chirurgie est qu’elle est plus confortable pour le patient que la technique chirurgicale ambulatoire classique. ?
Oui. La méthode la plus courante – l’incision endoscopique – nécessite une anesthésie locorégionale de l’ensemble du bras, par un anesthésiste en salle d’opération. L’intervention chirurgicale en elle-même est rapide, mais le patient doit d’abord consulter l’anesthésiste, parfois arrêter les traitements, puis venir tôt le matin à jeun, puis attendre de se faire opérer dans la journée, avant de rentrer chez lui avec plus ou moins le bras. endormi.
La « chirurgie en cabinet » s’affranchit de toutes ces contraintes, offrant ainsi un réel confort au patient avec des résultats équivalents, à condition bien sûr que le chirurgien soit bien formé. De plus, cela permet de réduire le coût financier et l’impact carbone, qui n’est pas négligeable, quand on sait que la chirurgie du canal carpien concerne plus de 130 000 patients par an.
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