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Le cœur humain pourrait avoir une capacité cachée à se réparer

L’ESSENTIEL

  • Chez les personnes ayant un cœur en bonne santé, la capacité à produire des cellules musculaires appelées myocytes est très limitée.
  • Mais, selon une nouvelle étude, ce renouvellement cellulaire est six fois plus important chez les patients équipés d’un dispositif d’assistance ventriculaire gauche (LVAD).
  • A terme, cette découverte pourrait permettre le développement de nouveaux traitements.

Un dispositif d’assistance ventriculaire gauche (LVAD) permet au cœur des patients atteints d’une maladie cardiaque de continuer à fonctionner correctement, aidant ainsi l’organe à pomper le sang vers le reste du corps. Selon le Centre hospitalier universitaire vaudoisle LVAD est particulièrement intéressant pour les patients en attente d’une transplantation cardiaque. Et cela aurait pu contribuer à faire la lumière sur une capacité de régénération méconnue de l’organe…

Renouvellement cellulaire six fois plus important avec LVAD

En effet, des chercheurs du Karolinska Institutet, en Suède, viennent de découvrir un bénéfice insoupçonné et très intéressant de cet appareil. Selon leur étude, publiée dans la revue Circulation, Le LVAD augmente la capacité du cœur à se réparer en produisant de nouvelles cellules musculaires. Elle serait même supérieure à celle d’un cœur sain.

Chez les personnes qui ne souffrent pas de maladie cardiaque – et dont le cœur est donc considéré comme sain – la capacité à produire des cellules musculaires, appelées myocytes, est très limitée. Au cours de leurs travaux, les scientifiques ont confirmé que ce renouvellement cellulaire était plus faible chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque sévère. Cependant, ils ont également découvert que les patients cardiaques équipés d’un LVAD présentaient une régénération de myocytes six fois supérieure à celle des personnes ayant un cœur sain.

Vers de nouveaux traitements pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque

Pour l’instant, les chercheurs n’en sont qu’au stade de l’observation. “Dans les données existantes, nous ne trouvons pas d’explication à cet effet, mais nous continuerons à étudier ce processus au niveau cellulaire et moléculaire, indique Olaf Bergmann, chercheur principal de cette étude, dans une communiqué. Les résultats [de l’étude] suggèrent qu’il pourrait y avoir une clé cachée pour déclencher le mécanisme de réparation du cœur lui-même».

A terme, ces travaux pourraient donc permettre de trouver de nouveaux traitements pour les patients atteints de maladies cardiaques graves. En , l’insuffisance cardiaque touche 1,5 million de personnes, notamment les plus de 60 ans, selon Assurance maladie qui précise que ce chiffre pourrait augmenter de 25% tous les quatre ans.

 
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