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une campagne de dépistage organisée dans nos hôpitaux

L’ESSENTIEL

  • L’insuffisance cardiaque, qui touche près de 2 millions de Français et provoque 70 000 décès par an, reste sous-diagnostiquée. Une campagne nationale de dépistage gratuit, organisée entre septembre et décembre dans 25 hôpitaux, vise à détecter précocement cette maladie.
  • Les principaux symptômes, regroupés sous le sigle Epof (essoufflement, prise de poids, œdème, fatigue), alertent sur un dysfonctionnement cardiaque. Un test rapide permet d’identifier les cas suspects, qui sont ensuite orientés vers un cardiologue.
  • Les traitements et l’hygiène de vie, notamment l’activité physique, sont essentiels pour ralentir la progression de cette pathologie en constante augmentation.

En , l’insuffisance cardiaque touche entre 1,5 et 2 millions de personnes et provoque chaque année environ 200 000 hospitalisations et 70 000 décès. Et avec le vieillissement de la population, le nombre de patients concernés devrait augmenter de 25 % tous les quatre ans. Cependant, la maladie reste sous-diagnostiquée.

Dans ce contexte, une campagne nationale de dépistage et de sensibilisation a été lancée vendredi 15 novembre par le Groupe Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (GICC) de la Société française de cardiologie. 25 hôpitaux participent en organisant une journée de dépistage dans leurs salles d’accueil, entre septembre et décembre. L’objectif : détecter précocement cette maladie grâce à des tests simples et faire connaître ses symptômes et son traitement.

Reconnaître les signes avant-coureurs de l’insuffisance cardiaque

Les signes avant-coureurs de l’insuffisance cardiaque sont regroupés sous le sigle « Epof » :
Eessoufflement,
P.prise de poids inexpliquée,
Ôœdème (surtout des pieds et des chevilles),
Ffatigue excessive.

Ces symptômes reflètent «un défaut de pompe » maladie cardiaque, explique Benoit Lequeux, chef de l’unité de prévention cardiologique du CHU de Poitiers (qui a participé à la campagne), à ​​France Bleu.. C’est comme si le moteur ne fonctionnait pas. Le sang n’atteint donc pas les différents organes. Cette insuffisance peut entraîner des problèmes graves, tels que des arythmies ou une rétention d’eau importante, pouvant entraîner des complications mortelles.

Le dépistage repose sur un questionnaire symptomatique et une prise de sang, réalisés en quelques minutes par piqûre au doigt. Ce test mesure le niveau du biomarqueur NTproBNP, l’un des principaux indicateurs de l’insuffisance cardiaque. En cas de résultats suspects, les patients sont orientés vers un cardiologue. « Il est très important de traiter l’insuffisance cardiaque dès le début pour améliorer la fonction cardiaque. Les symptômes Epof de cette maladie doivent également être connus du grand public et des médecins. Une erreur de diagnostic peut être fatale »souligne la cardiologue Emmanuelle Berthelot, présidente du Groupe Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (GICC), dans un communiqué.

Traitement : entre soins et mode de vie

Une fois diagnostiquée, la maladie peut être ralentie grâce à des traitements médicamenteux ainsi qu’à des interventions liées au mode de vie. Celles-ci reposent sur une stratégie simple, appelée « Epon » :
Eexercice physique régulier,
P.prise de poids surveillée,
Ôrespecter le traitement prescrit,
NN’ajoutez pas de sel à votre alimentation.

Benoit Lequeux rappelle que le sport reste le meilleur moyen de prévenir l’insuffisance cardiaque. « Il existe une statistique effrayante, une étude réalisée sur des enfants entre six et onze ans. Parmi ceux qui sont physiquement inactifs et qui sont en surpoids, les deux tiers auront une crise cardiaque avant l’âge de 30 ans.

 
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