Un traitement pour freiner les effets de la maladie de Parkinson sera-t-il un jour disponible ? La recherche avance en tout cas bien en Touraine. Elle est portée par une jeune start-up créée à Fondettes, CXS Therapeutics. Son fondateur, Guillaume Brachet, est lui-même souffrant de cette maladie. Depuis deux ans, il travaille sans relâche pour développer ce traitement avec son équipe, et force est de constater que le travail paie.
Phases de tests
Une nouvelle étape a été franchie en ce troisième trimestre 2024. Une des phases précliniques vient d’être validée. La phase préclinique signifie que le traitement a été testé sur des cellules en culture et les résultats sont encourageants. “Dans les prochaines semaines, nous montrerons sur des modèles de la maladie chez l’animal, donc chez le rat, que nous avons une efficacitéexplains Guillaume Brachet. C’est à dire que nous sommes capables de traiter des rats issus d’un modèle de la maladie de Parkinson en utilisant le médicament que nous développons.“
Si cette démarche contre les rats est un succès, il y aura encore du travail à faire. Grâce aux résultats de ces expérimentations, l’entrepreneur et son équipe pourront demander l’autorisation de se lancer dans des essais cliniques, c’est-à-dire pouvoir réaliser des tests sur des humains souffrant de la maladie de Parkinson pour en mesurer l’efficacité.
Mais alors, quand peut-on espérer voir le traitement sur le marché ? Pas tout de suite, selon Guillaume Brachet. “Dans le meilleur des cas, le médicament pourrait être sur le marché avant 2030il explique. C’est-à-dire qu’il faut gagner environ, par rapport à un médicament qui partirait des bancs universitaires, nous avons gagné environ dix ans sur le développement du médicament.« Dix années gagnées car ce traitement s’appuie sur des médicaments déjà connus, dont on sait qu’ils sont bien acceptés par l’organisme.
Toutes ces avancées plaisent évidemment à Guillaume Brachet, qui souffre de cette maladie. “C’est beaucoup d’enthousiasmeil admet. C’est galvanisant de voir qu’enfin, en deux ans, on est passé d’une idée, d’un truc écrit sur un bout de papier, à la structuration d’une entreprise qui, en à peine un an, a réussi à avancer jusqu’à se lancer dans les essais cliniques. , donc administrer un médicament pour de vrai aux patients dans l’espoir de les soigner.“
Recherche et argent
Pour faire avancer ce projet, la clé est l’argent. Développer un tel traitement coûte cher. Philippe Brussbaumer est le PDG du fonds « Valeurux », un fonds qui finance les entreprises à vocation scientifique dès les premiers stades de leur développement, il soutient CXS Therapeutics. Il explique que les premières rentrées d’argent ont atteint des montants au-delà de leurs espérances. “C’est extrêmement positifil analyse. Pour la première levée de fonds en décembre 2023, nous visions 300 000 euros, nous sommes montés à 400 000. Et pour la levée de fonds actuelle, nous visions au moins 400 000 euros, et nous en sommes à un peu plus de 750 000 !» Un total de plus de 1,2 million d’euros.
“Cet argent, c’est ce qui permet d’aller plus vite, de financer convenablement toutes les expérimentations et manipulations, tout ça. se rendre chez le patient le plus rapidement possible», ajoute-t-il. Il faudra davantage d’argent, d’autant que la start-up travaille également actuellement sur des traitements contre d’autres maladies incurables qui touchent le cerveau.
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