l’essentiel
Après Octobre rose, mois du dépistage du cancer du sein, place à la sensibilisation des hommes en novembre. « Movember » permet de parler du cancer des testicules et de la prostate.
Lorsqu’il s’agit de cancer, la sensibilisation est toujours la première arme. Détecté précocement, il permet d’éviter des traitements lourds. Dans le cas des cancers masculins (prostate, testicules), « le sujet n’est pas facile car il n’existe pas de recommandations particulières d’hygiène de vie pour les prévenir ; l’alcool et le tabac, présents dans de nombreuses pathologies, ne sont pas des éléments déterminants dans le développement de ces tumeurs », précise le professeur Michel Soulié, chirurgien urologue, coordonnateur du service d’urologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. Et s’il existe un dépistage organisé des cancers du sein et de l’utérus chez les femmes, ce n’est pas le cas du cancer de la prostate, le plus fréquent des cancers masculins (près de 60 000 nouveaux cas par an).
« Les hommes confondent souvent l’adénome de la prostate, ou hypertrophie de la prostate, avec le cancer de la prostate. Dans le premier cas, il s’agit d’une hypertrophie de la prostate, pathologie liée au vieillissement, qui concerne un homme sur deux après 50 ans et qui se manifeste notamment par une gêne urinaire, le cancer de la prostate n’entraînant aucun signe clinique lorsqu’il ça démarre», résume le professeur Michel Soulié. “Mais un homme peut tout à fait savoir où il en est et faire le point sur sa situation”, poursuit le chirurgien.
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Pour cela, dès l’âge de 50 ans (ou plus tôt en cas d’antécédents familiaux et de certaines mutations génétiques), un examen avec toucher rectal et un dosage de PSA sont recommandés. « Mais attention, faire un test de PSA (un antigène spécifique de la prostate détectable par une prise de sang) n’équivaut pas à un dépistage. La valeur du PSA peut être un signal qui ne signifie pas nécessairement qu’il existe une maladie. Le toucher rectal pourra établir le rapport – ou non – avec le volume de la prostate et décider s’il est nécessaire de réaliser d’autres examens tels que comme une IRM et, si le doute persiste, un suivi de ces indicateurs. tous les trois ans nous permet de rester vigilants. Aujourd’hui, les urologues sont plus prudents sur le geste chirurgical, mais ils veillent à ne pas passer à côté des 20 à 30 % de cancers agressifs de la prostate », explique. Professeur Michel Soulié.
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@fondationarc Sentez vos boules disco avec @thenickydoll !! Novembre est le mois de la sensibilisation au cancer des testicules. C’est le cancer le plus répandu chez les 20-35 ans. Parce que c’est encore un sujet tabou, @thenickydoll, la reine des Drag Queens, vous a préparé un tutoriel Disco Glam pour apprendre l’auto-examen.
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Pas de dépistage systématique non plus pour le cancer des testicules qui concerne les hommes très jeunes (15-40 ans) et moins de 3000 cas par an en France. « Pour ce cancer rare, nous sommes plutôt dans une position de sensibilisation, en recommandant aux jeunes hommes de s’auto-palper les testicules pour détecter une éventuelle anomalie. Depuis les années 1980, 95 % de cette tumeur a été guérie. c’est le meilleur score tous cancers, hommes et femmes confondus », conclut le chirurgien urologue.
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