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Le Japon en proie à l’instabilité politique depuis la défaite électorale du Parti libéral-démocrate

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Un écran de télévision diffuse des images du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba à Tokyo au lendemain des élections législatives, le 28 octobre 2024. RICHARD A. BROOKS / AFP

Le Japon, longtemps considéré comme un modèle de stabilité politique, est entré dans une zone de turbulences à un moment pour le moins inopportun. Une économie atone malgré un léger rebond, une inflation, une stagnation des salaires, un affaiblissement du yen et, en cas de réélection de Donald Trump à la présidentielle américaine du 5 novembre, un Premier ministre en difficulté incapable de résister à ses exigences.

L’instabilité politique qui s’installe depuis la défaite du Parti libéral-démocrate (PLD) aux élections législatives du 27 octobre risque de compromettre le positionnement international plus affirmé du Japon, initié par le Premier ministre sortant, Fumio Kishida, et d’inquiéter les investisseurs étrangers qui, ces deux dernières années, se sont détournés de la Chine pour s’intéresser à l’archipel, désormais plongé dans un climat d’inquiétude inhabituel.

Pour le moment, la situation est bloquée. Aucun parti n’a la majorité. Ni le PLD et son allié de centre-droit Komei, ni le principal parti d’opposition, le Parti constitutionnel démocrate (PDC) malgré ses progrès aux élections. Des alliances sont nécessaires avant l’ouverture de la nouvelle session parlementaire extraordinaire qui doit se tenir dans les trente jours suivant l’élection.

Parvenir à des compromis

Le Premier ministre, Shigeru Ishiba, qui n’envisage pas de démissionner malgré les appels d’une partie du PLD à assumer la responsabilité de la défaite de son parti, cherche à rallier la douzaine d’élus issus des rangs de son parti qui s’étaient présentés aux élections. élections en tant qu’indépendants, et surtout pour obtenir le soutien d’un des petits groupes d’opposition.

Les négociations ont débuté avec le Parti démocratique du peuple (PDP) qui a quadruplé ses sièges (28) et semble disposé à jouer ce rôle d’appui à la coalition PLD-Komei avec laquelle il entretient des affinités politiques tout en cherchant à se positionner comme une troisième voie entre le PLD et le Parti Démocratique Constitutionnel.

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En position de force, le président du PDP, Yuichiro Tamaki, se montre exigeant : il a annoncé qu’il ne rejoindrait pas la coalition PLD-Komei mais qu’il était prêt à coopérer au coup par coup avec elle. Ce soutien conditionnel entraînera de laborieuses négociations pour parvenir à des compromis, notamment sur les questions économiques qui risquent de ralentir le processus de prise de décision et de retarder les réformes structurelles pour échapper à la déflation.

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