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des liens plus étroits qu’on ne l’imagine ? – DW – 10/10/2024

Aux Etats-Unis, à moins d’un mois de l’élection présidentielle, les récentes révélations sur une certaine proximité entre le candidat républicain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine suscitent des interrogations. En pleine campagne électorale et alors que la Russie est soupçonnée d’ingérence dans les élections hors de son territoire, certains détails sur les relations entre les deux hommes posent question.

Depuis qu’il a quitté ses fonctions début 2021, l’ancien président américain Donald Trump s’est entretenu jusqu’à sept fois avec le président russe Vladimir Poutine… c’est ce qui ressort des recherches du journaliste d’investigation américain Bob Woodward.

Alors qu’il était en fonction, Donald Trump aurait également envoyé personnellement des tests Covid-19 au président russe au début de la pandémie, à une époque où ces tests étaient également très rares aux États-Unis.

Vladimir Poutine lui aurait, à l’époque, conseillé de garder le secret, car cette action pourrait lui nuire, lui, Donald Trump, sur le plan politique.

Bob Woodward, le journaliste d’investigation

Bob Woodward est devenu célèbre au début des années 1970 lorsqu’il a dénoncé le scandale du Watergate dans le Washington Post et est depuis considéré comme l’un des journalistes d’investigation les plus renommés d’Amérique. Ses conclusions ont également été publiées mardi. Ils sont tirés de son nouveau livre War, qui doit sortir la semaine prochaine.
Il ne s’agit pas seulement des relations de Trump avec la Russie. Il évoque également l’influence des présidents américains sur la géopolitique, notamment sur les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient. Selon le Post, Woodward présente de nombreuses informations privilégiées – notamment sur Joe Biden.
Mais rien de tout cela ne génère actuellement autant de clics sur Internet que la prétendue révélation sur Donald Trump. Probablement aussi parce qu’elle a fourni au Washington Post le titre de la critique préalable du livre.

L’ancien président américain Donald Trump aurait parlé à plusieurs reprises avec le président russe Vladimir Poutine.Image : Alex Brandon/AP Photo/photo alliance

Le porte-parole de la campagne de Donald Trump, Steven Cheung, a nié ces affirmations, les qualifiant de « fiction ».

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également démenti auprès de différents médias l’existence de ces prétendus appels téléphoniques entre Poutine et Trump. Il a en revanche confirmé au Washington Post la livraison de matériel de test Covid tout en rappelant que la Russie avait également fourni du matériel médical et des vêtements de protection aux États-Unis en 2020.

Quoi qu’il en soit, le Parti démocrate n’a pas tardé à saisir l’occasion pour utiliser ces révélations contre Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche.

Se pose désormais la question de l’impact final de ces révélations sur la campagne électorale. Lawrence O’Donnell, commentateur politique américain, reste cependant dubitatif. Selon lui, « Ce genre de sujet aurait mis fin à toute campagne présidentielle avant l’ère Trump… aurait détruit le candidat. Mais Donald Trump a transformé le Parti Républicain en Trump Party et semble avoir obtenu 47% des voix.»aux États-Unis.

La proximité discutable de Trump avec Poutine

Donald Trump affirme régulièrement entretenir des relations particulièrement bonnes avec Vladimir Poutine. Fin septembre encore, il l’a souligné lors d’une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à New York : cela pourrait contribuer à mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine s’il était réélu président des États-Unis en novembre.

Ses adversaires reprochent en revanche à Trump d’être trop proche du chef du Kremlin et même d’agir parfois dans l’intérêt de Moscou. L’une des craintes est qu’un accord visant à mettre fin à la guerre en Ukraine puisse signifier de grandes concessions à Moscou sous la présidence de Trump.

Ses adversaires reprochent à Trump d’être trop proche du leader du KremlinImage : ZDF

Pour certains analystes, l’attitude de Donald Trump à l’égard de la Russie est déroutante, car de fausses informations russes auraient largement contribué à la victoire de Donald Trump lors de la campagne électorale américaine de 2016. Robert Mueller, conseiller spécial chargé de l’affaire, a révélé que la campagne de Trump avait tenté de dissimuler ses contacts avec des agents russes et qu’il avait personnellement tenté de faire obstacle à l’enquête.

L’ancien conseiller à la sécurité nationale de l’ex-président, Herbert Raymond McMaster, a écrit à propos de son passage à la Maison Blanche qu’il était difficilement possible de critiquer la politique russe de Trump. Selon lui « Poutine, un ancien membre du KGB sans scrupules, a joué avec l’ego de Trump en le flattant.

McMaster souligne toutefois que Donald Trump n’a pas été le premier président américain à sous-estimer Vladimir Poutine. George Bush Jr. et Barack Obama ont également toujours refusé de se montrer plus durs envers le Kremlin.

Une autre Source d’inquiétude est la vision de l’OTAN de Donald Trump. L’ancien président a qualifié l’alliance militaire de l’Atlantique Nord de obsolète.

 
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