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le budget du centre de prévention du cancer réduit de 30% en Nouvelle-Aquitaine

Le centre de coordination du dépistage des cancers de Nouvelle-Aquitaine devrait voir son budget réduit de 30 %. « Un arbitrage financier dangereux et dépourvu de cohérence », s’indignent plusieurs présidents de département, dont celui de la Haute-Vienne.

En ce mois d’« Octobre Rose »*, les nouvelles ne sont pas bonnes. Si l’on en croit le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, le centre de coordination du dépistage des cancers de Nouvelle-Aquitaine devrait voir son budget réduit de 30 %.

Une coupure sombre visiblement inattendue, et qui suscite la colère des présidents des départements de gauche de la grande région.

Incompréhension

Les six élus**, dont le Haut-Viennois Jean-Claude Leblois, viennent d’écrire au ministre de la Santé. Dans leur lettre, ils dénoncent « un arbitrage financier dangereux, manquant de cohérence au regard des enjeux que représentent la détection et le traitement précoce des cancers, tant sur les chances de guérison que sur l’espérance de vie des patients. »

“L’incompréhension de cette décision est d’autant plus importante dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des pathologies associées”, poursuivent les élus, qui mettent néanmoins en avant des résultats largement positifs (+14% sur le dépistage du cancer du sein et + 50% sur le dépistage du cancer colorectal pour l’année 2024), et n’oubliez pas de rappeler que la stratégie menée par le centre de coordination cancer de Nouvelle-Aquitaine a été saluée par un rapport de l’IGAS de 2022.

Des économies dérisoires ?

« Par ailleurs, estiment les six présidents de département, on sait que les sommes « économisées » sur les politiques de prévention et de détection précoce seront insignifiantes par rapport aux coûts engagés pour le traitement des cancers plus avancés. Outre le risque sanitaire que fait peser cette décision sur la santé des Néo-Aquitains, il s’agit aussi de sauvegarder des dizaines de postes de professionnels de santé sous la menace de risques de fermeture d’antennes départementales qui assurent pourtant un service de qualité. les plus proches de ceux administrés. »

Des restrictions sans précédent

Cette mauvaise nouvelle intervient dans un contexte de restrictions budgétaires quasi inédites qui touchent particulièrement les territoires et les collectivités locales. 100 000 postes de fonctionnaires seraient à l’honneur, dont une forte proportion de fonctionnaires territoriaux.

« Ce sont des postes essentiels, alors que voulez-vous voir supprimés ?? », demande le président du conseil départemental de la Haute-Vienne, Jean-Claude Leblois.

Un ministre… néo-aquitain

Le débat touche évidemment à la politique, et la lettre adressée par les élus locaux de Nouvelle-Aquitaine au ministre de la Santé n’est pas dénuée de messages supplémentaires… Médecin de profession, réélue députée des Landes en juillet dernier avant d’obtenir le portefeuille de la santé, Geneviève Darrieussecq sait La Nouvelle-Aquitaine a parfaitement siégé à plusieurs reprises d’abord à l’assemblée d’Aquitaine, puis à celle de la grande région (depuis 2021).

« La ministre de la Santé a érigé la prévention comme un « axe majeur » de son action, concluent les élus de gauche dans leur courrier. Nous l’invitons donc à passer des paroles aux actes. Nous resterons vigilants sur les suites qu’elle décide de donner à ce dossier, car nous ne nous résoudrons jamais à accepter que le gouvernement lésine sur la santé de la Néo-Aquitaine. »

Chaque année, le mois d’octobre marque la campagne nationale de prévention du cancer du sein.

(**) Philippe Bouty (Charente), Germinal Peiro (Dordogne), Jean-Claude Leblois (Haute-Vienne), Jean-Luc Gleyze (Gironde), Xavier Fortinon (Landes), Sophie Borderie (Lot-et-Garonne).

 
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