Visage rieur, regard clair et doux, c’est une femme de 63 ans qui m’accueille dans son cabinet de sage-femme à Vivonne dans la Vienne. Nathalie Fayoux exerce son métier avec rigueur, notamment sur tout ce qui touche au dépistage du cancer du sein, rappelons qu’il y a plus de 61 000 nouveaux cas chaque année en France. Il y a un an et demi, lors d’une mammographie le radiologue a marqué un temps puis a demandé une échographie, Nathalie a très vite compris qu’il y avait une anomalie. Dans son bureau, aux murs duquel sont accrochées des photos de bébés à peine nés, elle revient sur les fondamentaux du dépistage.
Vous avez besoin d’une visite chez un médecin, un gynécologue ou une sage-femme une fois par an, l’autopalpation des seins est fondamentale. Pas besoin d’être technique, l’important est que vous connaissiez bien vos seins pour pouvoir les consulter dès qu’il y a un changement.
Elle nous raconte son choix de continuer à travailler, à l’exception des semaines de chimiothérapie car elle n’avait plus d’énergie, son besoin d’éviter les gens qui lui parlent en lui disant « Ma pauvre », son goût pour la salle de sport qu’elle pratique depuis toujours. elle vient très longtemps, trois fois par semaine, parce qu’elle aime travailler son cardio, parce qu’elle avait l’impression pendant la chimio qu’elle se débarrassait de tous les produits injectés, en transpirant beaucoup.
Nathalie Fayoux a trouvé du réconfort auprès de ses patients, qui lui ont apporté soutien et empathie. Témoignage d’une sage-femme qui est aussi une femme sage.
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