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Tramadol et codéine uniquement sur ordonnance sécurisée

Les médicaments à base de codéine sont soumis à prescription médicale depuis 2017. Mais face au risque important de dépendance lié au mésusage de certains opioïdes, comme en témoigne la crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis avec le fentanyl, l’ANSM a pris de nouvelles mesures.

Sécuriser la livraison du tramadol et de la codéine

Dans son communiqué, l’ANSM a annoncé l’obligation de recourir à une prescription sécurisée pour prescrire des médicaments à base de tramadol et de codéine, seuls ou en association avec d’autres substances (paracétamol, ibuprofène…), à compter du 1er décembre 2024. Le praticien sera amené à rédiger intégralement la posologie, la posologie et la durée du traitement.

L’agence sanitaire a également ajusté la durée maximale de prescription de la codéine. Comme le tramadol, elle ne peut excéder plus de 12 semaines (3 mois). Pour prolonger la prescription, une nouvelle prescription sécurisée sera indispensable.

Combattre les ordonnances falsifiées d’opioïdes

Parmi les critères rendant ce type d’ordonnance infalsifiable doivent figurer la mention d’informations obligatoires (préimprimées en bleu pour identifier le prescripteur), la présence d’un filigrane représentant un caducée, un grammage minimum fixé à 77 g/m2etc.

According to Philippe Vella, medical director at ANSM, interviewed by Agence France-Presse (AFP), relayed by Le Monde, “En 2022, sur environ 2 600 prescriptions falsifiées, 457 concernaient le tramadol, 416 la codéine pour ses spécialités antitussives et 293 pour des indications contre la douleur. ».

En durcissant les conditions de délivrance, l’ANSM espère mieux encadrer et sécuriser l’usage de ces deux analgésiques. Mais surtout réduire les usages abusifs et les risques de dépendance en cas de prise à forte dose ou sur une longue période.

Prévenir la dépendance des patients

Parallèlement à ces dispositions, l’ANSM indique travailler sur des mesures complémentaires pour mieux informer les patients sur les risques de dépendance liés aux opioïdes. Elle envisage de demander aux laboratoires d’apposer des mentions d’avertissement sur les boîtes de ce type de médicaments.

Pour de nombreux professionnels de santé, ces nouvelles règles vont «dans la bonne direction» et sera renforcée par la généralisation prochaine de l’ordre numérique.

Afin de contribuer à cette dynamique, le CDF propose aux chirurgiens-dentistes d’ajouter la mention «Ne pas dépasser la dose, ne pas prolonger la durée, risque de dépendance !».

 
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