Des difficultés financières à tous les niveaux. Après la diffusion lundi soir d’un nouvel épisode de “Cauchemar en cuisine” sur M 6, les propriétaires des murs du restaurant présenté appellent à leur tour au secours. Sylvie et Robert Besse comptent leur argent sur le loyer impayé de Christian et Béatrice, à qui Philippe Etchebest est venu aider.
De leur côté, les restaurateurs évoquent des difficultés financières provoquées par une erreur administrative qui a retardé l’ouverture. Joint au téléphone ce mercredi 13 mars, Christian a même rappelé qu’il avait présenté « toutes les garanties » aux banques pour obtenir un prêt et racheter le fonds de commerce.
Près de 20 000 euros dus aux propriétaires
Sylvie et Robert, retraités installés aujourd’hui à Périgueux (Dordogne), ont dirigé pendant 30 ans le restaurant « Le Gabarrier » à Allas-les-Mines. Une véritable institution semi-gastronomique, grâce à Robert, chef saucier. Le couple a pris sa retraite en 2016 puis a revendu l’affaire tout en conservant la propriété des lieux : les restaurateurs suivants ont acheté le droit d’exploitation des lieux, mais doivent un loyer mensuel à Robert et Sylvie pour les lieux d’occupation.
Ces derniers affirment souffrir d’importantes difficultés financières depuis le mois de mai, date à laquelle les restaurateurs Christian et Béatrice ont cessé de leur payer le loyer dû pour le fonctionnement de l’établissement. “On n’en veut pas à ce couple, mais on ne comprend pas trop l’intervention de M 6, alors que le restaurant n’est pas ouvert”, plaide Sylvie auprès du Parisien, ce mardi 12 mars.
Les propriétaires affirment ne pas avoir été payés depuis 10 mois, ce que nous a confirmé Christian, le restaurateur et locataire. Avec un loyer mensuel d’environ 1.900 euros, cela représente un manque à gagner de 19.000 euros pour le couple, qui ne perçoit que « 1.500 euros de retraite ensemble ». Ils comptent donc sur ce loyer pour les aider à financer leur quotidien. « Nous n’avons rien contre ce couple, mais nous avons besoin de cet argent pour vivre correctement », insistent Sylvie et Robert, désormais locataires de leur lieu de résidence.
Un problème administratif qui a retardé l’ouverture
Christian et Béatrice Baïetto, qui dirigent actuellement l’établissement, l’ont racheté en février 2023. Ils ont racheté l’affaire à un couple qui dirigeait auparavant le restaurant, entre 2016 et 2022. De ce fait, Sylvie et Robert Besse n’avaient plus leur mot à dire. des garanties présentées. « C’est une récupération de fonds, donc tant que le fonds était racheté, nous n’avions pas accès au dossier pour savoir comment il était financé », précise le retraité.
Les restaurateurs avaient prévu d’ouvrir en avril 2023, mais leur démarrage d’activité a été retardé en raison d’une erreur administrative commise lors de la constitution de leur dossier visant à obtenir l’inscription au registre du commerce et des sociétés. « Légalement, nous ne pouvions pas ouvrir tant que ce problème n’était pas résolu, ce qui nous a pris jusqu’à fin juin/début juillet », explique Christian Baïetto.
L’établissement a finalement ouvert ses portes le 5 août 2023, avec une ouverture « 7 jours sur 7 » tout le mois, puis une activité du mardi au dimanche de septembre à fin octobre. « Début novembre, face au manque d’activité, nous avons pris la décision d’ouvrir du vendredi soir au dimanche soir, comme nous le disions dans l’émission », explique Christian.
Depuis le passage de Philippe Etchebest en décembre, le restaurant n’a pas rouvert ses portes à la clientèle, ce qui est incompréhensible pour les patrons : « Quand nous avons appris l’arrivée du chef, nous y sommes allés. Nous n’avons pas pu le voir, mais nous avons demandé à la production de pouvoir parler avec quelqu’un pour expliquer notre situation », rapporte Sylvie.
« Nous avons eu une personne de la chaîne au téléphone qui nous a assuré que nous bénéficierions des retombées économiques pour le restaurant suite à la diffusion et que cela contribuerait à régler la situation. Mais le restaurant n’est toujours pas ouvert ! », s’étrangle le retraité.
Un manque d’activité sur les conseils de l’émission
Une décision de fermeture que les deux restaurateurs affirment avoir prise de concert avec les équipes du salon, chargées de soutenir les établissements en difficulté : « Nous sommes aidés pendant six mois et on nous a déconseillé d’ouvrir en janvier », explique Christian, en raison à la très faible fréquentation du Périgord durant cette saison.
Ils prévoyaient de rouvrir en février, mais faute de liquidités et d’argent débloqué par la banque, cela n’a pas été possible. « Avec l’aide de l’équipe du salon, nous avons présenté à la banque un plan de financement pour notre réouverture, en leur demandant la somme de 10 000 euros. Nous n’avons toujours pas de réponse, donc l’émission nous a conseillé d’utiliser le fonds”, explique le restaurateur.
Ils ont donc lancé lundi soir une levée de fonds pour récolter des fonds et espérer obtenir les 10 000 euros qu’ils voulaient demander aux banques, afin d’avoir du « fonds de roulement » en poche pour relancer leur activité. Ce mercredi matin, Christian s’est exprimé auprès du Parisien sur la somme de 1 100 euros récoltée jusqu’à présent.
Sur sa page Facebook, l’établissement a publié lundi midi un message pour indiquer qu’il rouvrirait « prochainement ». « Nous visons le week-end de Pâques. On trouvera une solution, on y arrivera quand même », insiste Christian au téléphone.
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