Il n’a pas voté la motion de censure envisagée par le PS, le 16 janvier, pour sanctionner le gouvernement Bayrou. Une semaine plus tard, Christophe Proença sort du silence et explique son choix dans un communiqué adressé à la presse. «Je m’engage à être un député d’opposition, respectueux des accords et des attentes
du Nouveau Front Populaire ; un député utile aux Français. Je ne soutiens pas et ne soutiendrai jamais cela
Le gouvernement et le PS restent clairement dans l’opposition. Cependant, je considère que la motion de censure est utilisée dans l’intérêt majeur du pays. Je l’ai voté en décembre, pour éviter le vote forcé d’un budget sourd aux attentes exprimées dans les urnes et sourd à la représentation nationale. Ce budget était injuste, le gouvernement avait balayé tous nos amendements, même les plus constructifs et unanimes. L’ancien Premier ministre a refusé de discuter avec la gauche, préférant travailler avec le RN. Je voterai donc à nouveau la censure si le gouvernement actuel et si nos attentes en matière de retraites ne sont pas satisfaites. […] Désormais, nous avons la garantie, si les promesses sont tenues, qu’il n’y aura pas d’augmentation du prix de l’électricité ; que le budget des hôpitaux publics soit augmenté de 1,2 milliard d’euros pour soigner nos malades et nos personnes âgées. Je crois que toutes ces avancées sont utiles et concrètes pour améliorer la vie des gens », explique-t-il.
Le député fait alors savoir qu’il souhaite faire partie « d’une opposition constructive, réfléchie et responsable ». Le parlementaire conclut : « Nous attendons désormais du Premier ministre qu’il passe des promesses aux actes sur le budget. Je serai vigilant. On ne peut en aucun cas plonger le parlementarisme dans une forme d’opposition inconsciente. La politique du pire peut conduire aux pires politiques.
Son choix n’a pas été perçu d’un bon oeil, notamment par les élus de La France Insoumise. Dans un communiqué, Thierry Grossemy, l’un de ses représentants dans le Lot, a notamment critiqué une « trahison ». « Face à votre irresponsabilité, la France Insoumise prendra ses mesures aux échéances futures. Les électeurs lotois ont le droit d’avoir un scrutin pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour de vraies augmentations de salaires, pour une bifurcation écologique, pour la 6ème république, un autre scrutin, véritablement de gauche et respectueux de ses valeurs, doit être proposé aux électeurs”, a écrit Thierry Grossemy.
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