Le jeudi 17 janvier à 21h05, France 5 diffuse Une affaire de femmes. Un film inspiré d’une histoire vraie, celle de « faiseur d’anges » Marie-Louise Giraud, traquée pour avoir pratiqué des avortements pendant l’Occupation.
Cinéaste passé maître dans l’art d’interroger la société française, Claude Chabrol s’est intéressé à une histoire pas comme les autres en 1998. Pour son film Une affaire de femmesil s’est inspiré du parcours de Marie-Louise Giraud, guillotinée à 39 ans pour avoir aidé plus de 20 femmes à avorter. Une personnalité incarnée par Isabelle Huppert, qui donne ici la réplique à François Cluzet, Marie Trintignant, Marie Bunel ou encore Nils Tavernier.
Une affaire de femmes : Isabelle Huppert dans « faiseur d’anges »
Une affaire de femmes place son action en province, pendant l’Occupation. Loin de son mari Paul, emprisonné en Allemagne, Marie Latour peine à vivre au quotidien aux côtés de ses enfants Mouche et Pierrot. Tout va changer après un premier avortement, en aidant une voisine. Après le retour de Paul, lourdement marqué et inapte au travail, elle pratiquera clandestinement de nombreux autres avortements. Des avortements pour lesquels elle recevra une compensation financière et qui l’aideront à gagner en quelque sorte son indépendance, notamment aux côtés d’un amant. Dans une France sous contrôle du régime de Vichy, elle sera dénoncée et condamnée…
Une affaire de femmes ou l’histoire vraie de Marie-Louise Giraud
Pour réaliser son film, Claude Chabrol s’est appuyé sur le livre éponyme de l’avocat Francis Szpine, publié en 1988. Un livre qui raconte l’histoire de Marie-Louise Giraud, l’une des dernières guillotines du pays. Née le 17 novembre 1903 à Barneville, dans la Manche, elle fut servante, femme de ménage, puis blanchisseuse. C’est au début de la Seconde Guerre mondiale que Marie-Louise Giraud pratique ses premiers avortements dans la région de Cherbourg, après avoir hébergé des prostituées. Dans un premier temps fournissant un service, elle gagnera ensuite de l’argent grâce à celui-ci. Après avoir mené 27 opérations clandestines, elle a été arrêtée. Condamnée à la peine maximale, son sort ne fera pas grand-chose pour émouvoir la France de Pétain. N’ayant pas droit à la grâce du général, Marie-Louise Giraud est guillotinée le 30 juillet 1943 par le bourreau Jules-Henri Desfourneaux, à Paris.
