Mystérieuse épidémie du virus MPVh en Chine : faut-il craindre une nouvelle pandémie ?

Mystérieuse épidémie du virus MPVh en Chine : faut-il craindre une nouvelle pandémie ?
Mystérieuse épidémie du virus MPVh en Chine : faut-il craindre une nouvelle pandémie ?

L’augmentation des cas de métapneumovirus humain (hMPV) dans le nord de la Chine suscite l’inquiétude des internautes, près de cinq ans jour pour jour après le premier décès dû au COVID-19 dans le pays. Les experts consultés par 24 heures se veulent néanmoins rassurants : le risque est faible que la maladie respiratoire soit responsable d’une nouvelle pandémie.

Le 6 janvier 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir été informée par les autorités chinoises qu’une pneumonie d’origine inconnue circulait dans la région de Wuhan. Le 11 janvier, le nouveau virus, appelé Sars-CoV-2, a fait sa première victime enregistrée.

Cinq ans après les événements, plusieurs internautes rapportent que la situation sanitaire chinoise est préoccupante alors que le pays fait état d’une augmentation des cas de métapneumovirus humain (hMPV) depuis fin décembre.

Les symptômes de ce virus sont similaires à ceux de la grippe et du rhume : toux, mal de gorge, écoulement nasal, fièvre et respiration sifflante.

« Une épidémie de plusieurs virus, dont le MPVh, la pneumonie à mycoplasmes et le COVID-19 » aurait même conduit à l’instauration de l’état d’urgence pour freiner la circulation des infections, peut-on lire sur le réseau social x.

Pourtant, ni Pékin ni l’OMS n’ont pris de telles mesures, rapporte TF1 Info.

Des vidéos et photos de personnes masquées à l’hôpital sont néanmoins largement partagées sur les réseaux sociaux. Mais attention : certaines de ces images ont été capturées en décembre 2022 lors de la pandémie de COVID-19, toujours selon les médias français.

Qu’est-ce que le MPVh ?

Le MPVh a pour « cousin » le virus respiratoire syncytial (VRS), précisent les équipes de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Elle se transmet également par gouttelettes respiratoires ou par contact direct avec les sécrétions.

La maladie peut infecter toutes les tranches d’âge, mais la majorité des personnes la contractent avant l’âge de 5 ans.

Les réinfections sont fréquentes, indique l’INSPQ.

En cas d’infection grave, le MPVh peut entraîner une bronchite ou une pneumonie. Les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont plus vulnérables à ces complications.

Il n’existe aucun vaccin ni traitement spécifique contre l’infection par le hMPV. Seuls les symptômes peuvent être traités.

« Le MPVh est bien connu des professionnels de santé », assure docteur en épidémiologie et santé publique, Kevin L’Espérance.

« Il circule chez l’homme depuis longtemps. Il a été découvert en 2001, mais nous avons des preuves qui soutiennent sa présence jusqu’en 1958 », souligne le nouveau chercheur postdoctoral à l’université de Stanford en Californie.

“D’un point de vue préventif, les mesures habituelles s’appliquent : se laver les mains, se couvrir le nez et la bouche lorsqu’on éternue, rester chez soi en cas de symptômes”, précise-t-il.

Pas de soucis chez les experts

Deux raisons peuvent expliquer l’augmentation « anormale » et « peut-être artificielle » du MPVh dans ce pays d’Asie de l’Est, selon le Dr L’Espérance.

« Les outils de détection utilisés en clinique et en surveillance épidémiologique pour identifier les virus courants ainsi que la vigilance accrue envers les maladies infectieuses depuis la pandémie de COVID-19 », mentionne-t-il.

L’épidémie coïncide également avec l’arrivée de la saison froide, précise l’INSPQ, période où d’autres virus courants sont plus fréquents.

“Les observateurs de l’OMS en Chine signalent une tendance à la hausse des virus respiratoires aigus, mais que l’ampleur et l’intensité de ces maladies cette année seraient moindres par rapport à la même période de l’année dernière”, souligne l’expert.

« Au vu de ces données, je ne vois aucune inquiétude », argumente-t-il.

La situation au Québec

Le virus circule actuellement dans la province, confirme l’INSPQ.

Cependant, la situation est similaire à celle observée dans les cliniques et les hôpitaux avant la pandémie de COVID-19 et au cours des deux dernières années.

Depuis fin novembre, 3 à 5 % des enfants et adultes qui se présentent dans les cliniques sentinelles pour une infection respiratoire aiguë ont été testés positifs au MPVh.

Entre le 22 décembre 2024 et le 4 janvier 2025, la proportion de positivité dans les laboratoires était encore inférieure à celle enregistrée pour les mêmes semaines ces deux dernières années (2,5 % à 3,5 %).

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Santé

 
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