Le métapneumovirus humain, également surnommé mPVh, inquiète depuis plusieurs jours les réseaux sociaux. Un microbiologiste souhaite toutefois rassurer la population sur la dangerosité de ce virus, puisque la majorité y a déjà été exposée.
Le mPVh est un virus qui provoque des infections des voies respiratoires supérieures et inférieures, a décrit l’Hôpital d’Ottawa.
Cette maladie inquiète de plus en plus d’internautes sur les réseaux sociaux, en raison d’images qui circulent laissant penser que les hôpitaux sont surchargés en Chine. Cependant, des experts en vérification des faits ont confirmé que ces images datent de 2022, à l’époque du COVID-19.
Capture d’écran du LCN
En réalité, le mPVh est un virus moins dangereux.
« Pour rassurer tout le monde, ce potentiel pandémique du métapneumovirus est faible, voire très faible », précise le Dr.r Karl Weiss, microbiologiste des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal.
Dans un entretien à LCN mardi, l’expert a expliqué que ce virus n’est pas nouveau : il a été découvert au début des années 2000. «C’est un virus qu’on connaît au Québec, on a aussi […] Nous avons découvert ce virus dans des populations de patients atteints de maladies chroniques », a-t-il ajouté.
Ce dernier estime même que la plupart des Québécois ont déjà été exposés au virus, surtout s’ils attrapent un rhume.
“C’est quand même un virus qui peut être assez courant et assez bénin”, a-t-il souligné. Alors oui, la grande majorité de la population a déjà été exposée à ce type de virus.
Qu’est-ce que le mPVh ?
Les symptômes du virus ressemblent beaucoup à ceux d’un rhume, allant de la toux à la fièvre.
Les enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies auto-immunes, comme le cancer du poumon, peuvent être confrontés à des complications plus graves dues à ce virus. Heureusement, elle n’est pas mortelle pour “la grande majorité de la population”, selon le Dr Weiss.
Actuellement, cela touche une petite partie des Québécois. La grippe est beaucoup plus répandue dans la population et présente des symptômes plus graves.
Joël Lemay / Agence QMI
« La grippe est vraiment le plus gros problème », a-t-il déclaré.
Selon les données de laboratoire sur l’évolution des virus respiratoires au Canada, le mPVh est l’avant-dernier virus avec le pourcentage de tests positifs le plus élevé (1,3 %) au cours de la dernière semaine de 2024, devant la grippe B (0,5 %). Le virus respiratoire syncytial (VRS) et la grippe sont les plus répandus dans tout le pays, avec des taux de 11,7 % et 9,9 %, respectivement.
La collecte de données a eu lieu au cours de la dernière semaine de 2024.
Pour regarder l’interview complète, cliquez sur la vidéo ci-dessus.
