La Bourgogne-Franche-Comté est toujours en alerte épidémique face à la grippe. Cette infection respiratoire impacte fortement de nombreux services hospitaliers de la région. C’est le cas par exemple à Auxerre (Yonne), où l’activité a nettement augmenté depuis décembre.
Entreprise
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Bertrand Soto place une sorte de « coton-tige » dans le nez d’Antonin. Il le laisse quelques secondes en le collant bien aux fosses nasales de cet écolier. Ensuite, il le retire avant de placer l’échantillon dans un sac hermétique qui doit être analysé. Le médecin cherche en effet à savoir s’il a la grippe, car ce garçon de 12 ans présente tous les symptômes précurseurs.
«J’ai mal à la tête, à la gorge et je tousse» il explique. Durant cette période hivernale, Antonin est loin d’être le seul à présenter ces symptômes. Selon Santé Publique France, la Bourgogne-Franche-Comté est toujours en alerte épidémique face à la grippe. Et à l’hôpital d’Auxerre (Yonne), les urgences pédiatriques ont vu une augmentation de ces cas dans leurs admissions.
« Cette année, l’épidémie est particulièrement intense. Nous sommes accablés par toutes les conséquences d’un virus qui entraîne des pathologies très variables, comme de la fièvre, mais aussi des lésions musculaires ou des globules rouges », précise Bertrand Soto, chef du service des urgences pédiatriques. Depuis décembre, il réalise 100 consultations par jour contre 60 habituellement.
Ce n’est pas le seul service à être impacté par cette épidémie de grippe. Les urgences pour adultes ont également vu une augmentation de plus de 30 % du nombre d’admissions liées à la grippe. Les personnes qui viennent à l’hôpital sont très différentes de celles des dernières années. « Nous avons des personnes plus jeunes qui présentent des symptômes respiratoires ou gastriques » ajoute Mohamed Dyani, chef de service.
Selon ces experts médicaux, cette augmentation du nombre d’admissions liées à la grippe est liée au nombre de personnes vaccinées. “Il n’y en a pas assez” a expliqué Bertrand Soto. « Depuis un an, le vaccin est ouvert aux plus jeunes. Cependant, il n’y a pas le même engouement que pour celle contre la bronchiolite, car elle est considérée à tort comme une maladie bénigne.»
Selon Santé Publique France, en 2023-2024, 26,3 % des personnes de moins de 65 ans à risque résidant en Bourgogne-Franche-Comté étaient vaccinées contre la grippe. Au total, 47,5 % de la population régionale touchée était protégée contre le virus. Toutefois, l’Agence Régionale de Santé considère que cela “reste le moyen le plus efficace de prévenir les formes graves d’infection grippale.”
Voici quelques étapes pour vous faire vacciner : vous devez au préalable obtenir un titre délivré par la Sécurité Sociale attestant de la possibilité de vous faire vacciner.
Ensuite, vous pouvez vous rendre dans un établissement qui en vend. « Dans ce cas, nous le livrerons et proposerons de le faire sur place. Le patient a le choix : il peut se faire vacciner par des infirmières ou des médecins certifiés. raconte Laeticia Rappeneau, préparatrice dans une pharmacie à Auxerre.
Pour les années à venir, l’objectif de Santé publique France est que 75 % des personnes les plus à risque soient vaccinées contre la grippe.