TRIBUNE
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Alors que les plateformes scolaires permettent aux parents de suivre en permanence les évaluations de leurs enfants, les notes deviennent une source de stress supplémentaire pour les élèves. Pour la fondatrice de Notre Avenir à Tous, Hélène Roques, il est urgent de relativiser leur importance. Des initiatives existent.
Cette semaine, nos enfants retournent à l’école. Et si, en cette période de rentrée, où l’on se souhaite le meilleur pour l’année à venir, on imaginait une petite révolution capable de leur offrir un peu plus de sérénité ? Car même si on leur souhaite le meilleur, les indicateurs du malheur des adolescents restent inquiétants. Une réalité qui touche toutes les classes sociales, et dont le pouvoir public s’est emparé. Qu’est-ce qu’on n’a pas encore compris ?
Le déclin de la santé mentale des adolescents a de nombreuses causes. Mais un facteur reste peu exploré : leur rapport au temps et la course aux résultats. Ils sont nés avec un smartphone dans leur berceau, ont vécu le confinement à un âge charnière, deux bouleversements isolants, qui ont profondément modifié leur rapport à l’autre. Ils vivent dans un monde d’immédiateté, saturé de mauvaises nouvelles – guerre, climat, dette – qui les écrasent comme si le poids du monde reposait sur leurs épaules. À cela s’ajoute la pression académique, amplifiée par des algorithmes et des plateformes comme Pronote, qui transforment chaque note en information instantanée et omniprésente. D’autant que les parents y ont accès. « Le monde s’effondre et les adultes regardent nos notes ! » un adolescent m’a dit
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