tout comprendre à la vaccination qui devient obligatoire à partir du 1er janvier 2025

tout comprendre à la vaccination qui devient obligatoire à partir du 1er janvier 2025
tout comprendre à la vaccination qui devient obligatoire à partir du 1er janvier 2025

A partir du mercredi 1est Janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques va se développer en . Cela deviendra obligatoire pour les bébés. Une décision prise dans un contexte de rebond des infections par ces bactéries, à l’origine de méningites particulièrement graves et pouvant être mortelles.

Que sont les méningocoques ?

C’est une famille de bactéries responsables de méningites très dangereuses et contagieuses, principalement chez les enfants et les adolescents.

Elle est loin d’être la seule cause de méningite, terme générique désignant l’inflammation des membranes du cerveau ou de la moelle épinière. La plupart du temps, un virus en est la cause. Mais les méningites virales sont généralement beaucoup moins graves que les méningites bactériennes.

Ces dernières, qui se manifestent notamment par une forte fièvre et une raideur de la nuque, tuent de manière dévastatrice un patient s’ils ne sont pas soignés. Et, lorsqu’elles le sont, la mortalité reste de 10 %, sans compter les séquelles fréquentes : amputation, troubles cognitifs, surdité, etc.

De plus, les méningocoques se transmettent facilement d’une personne à l’autre. Ils peuvent donc provoquer des épidémies, ce qui a justifié le développement de vaccins.

Pourquoi étendre la vaccination ?

Les nouvelles recommandations visent « pour mieux protéger les nourrissons contre ces infections graves, en réponse à une résurgence inquiétante observée ces dernières années », a rappelé le ministère de la Santé dans un communiqué en décembre.

Cette reprise s’explique par les mesures prises contre la pandémie de Covid en 2020 et 2021. Non seulement les restrictions ont réduit l’exposition de la population aux méningocoques, mais elles ont aussi alourdi les statistiques de vaccination.

Selon les derniers chiffres fournis auAFP Selon le Centre National de Référence des Méningocoques de l’Institut Pasteur, plus de 500 cas ont déjà été enregistrés entre janvier et novembre 2024, soit une légère augmentation par rapport à la même période en 2023.

Alors que 2023 avait déjà connu un rebond sans précédent, « Cela fait de 2024 l’année avec le plus grand nombre de cas depuis vingt ans »souligne àAFP l’infectiologue Muhamed-Kheir Taha, spécialiste du sujet chez Pasteur. Une autre évolution pousse également à accélérer la vaccination : le profil des bactéries impliquées a clairement changé.

Les principaux méningocoques sont en effet séparés en grandes familles : A, B, C, W et Y. Pendant longtemps, B et C sont restés majoritaires. C’est toujours le cas pour B. Mais C est devenu marginal, nettement derrière Y et W, ces derniers étant particulièrement meurtriers.

La croissance de ces familles s’est accompagnée d’une multiplication de formes inhabituelles d’infection (formes abdominales, pneumonies bactériennes, arthrites…), parfois plus difficiles à diagnostiquer.

Jusque-là, seuls les B et C étaient concernés par la vaccination, un choix qui paraissait de plus en plus anachronique aux spécialistes.

Qu’est-ce qui change ?

Seule la vaccination antiméningococcique C était obligatoire pour les moins d’un an, celle contre le méningocoque B était seulement recommandée. Chez les personnes âgées, le vaccin C était recommandé jusqu’à 24 ans, uniquement si la personne ne l’avait pas reçu comme prévu alors qu’elle avait moins d’un an.

Désormais, la vaccination va devenir beaucoup plus large, selon le nouveau calendrier en vigueur à partir du 1est Janvier. Chez les nourrissons, la vaccination contre toutes les souches – A, B, C, W et Y – sera obligatoire. Chez les adolescents, une dose de rappel contre A, C, W et Y sera recommandée entre 11 et 14 ans, même s’ils ont reçu ce vaccin en bas âge. Ce n’est pas une obligation, mais l’avantage est que le vaccin sera largement remboursé par l’Assurance Maladie.

En revanche, le vaccin anti-B restera réservé aux plus jeunes, la Haute autorité de santé n’ayant pas jugé ses bénéfices suffisants au-delà de deux ans.

Quels vaccins ?

Un seul vaccin, dit tétravalent, ciblera A, C, W et Y. Chez le nourrisson, il s’agira du Nimenrix de Pfizer, administré en deux doses successives, à 6 et 12 mois. Certains bébés sont actuellement entre deux doses. Même si leur première dose, administrée en 2024, n’était pas le vaccin tétravalent, ce sera le cas pour la seconde en 2025.

La deuxième dose peut également être administrée avec le vaccin Menquadfi de Sanofi. Pour les enfants plus âgés, qui recevront uniquement une dose de rappel, il pourra s’agir de Ninmenrix, Menquadfi ou Menveo de GlaxoSmithKline (GSK). Administré séparément en trois doses successives à 3, 5 puis 12 mois, le vaccin anti-B restera, comme actuellement, le Bexsero de Pfizer.

 
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