Ce vendredi 19 décembre, à Dijon, le SDIS 21 a présenté le dispositif prévu pendant les vacances de fin d’année au centre de traitement des appels.
« Le service fonctionne 24 heures sur 24, toute l’année, et il y a toujours des opérateurs d’astreinte ! » Chaque jour, les pompiers traitent près de 600 appels venant de toute la Côte-d’Or.
« On peut avoir un renfort d’effectif lors des nuits plus sensibles comme le réveillon du Nouvel An », indique le lieutenant Cyril Garmatuk, chef du CTA-CODIS de Côte-d’Or, ce vendredi 20 décembre 2024, en présentant le dispositif.
Le centre de traitement des appels
Situé dans le quartier de la Toison d’or, à Dijon, le centre de traitement des appels (CTA), associé au centre opérationnel du service départemental d’incendie et de secours de la Côte-d’Or (CODIS), traite les appels. appels d’urgence.
Normalement, trois opérateurs répondent aux appels dans la salle CTA. Leur première réaction est de définir l’urgence de la situation présentée par leur interlocuteur avant de déclencher les secours.
Face à eux, deux officiers – un chef de salle et un adjoint – sont chargés de superviser la capacité opérationnelle du SDIS. Leur mission est d’adapter la mobilisation du matériel dans les différents centres d’incendie et de secours.
« Des outils permettent au chef de salle et à son adjoint d’avoir une supervision permanente du service sur les aspects machine, humains et techniques », explique le lieutenant Cyril Garmatuk.
De soldat à officier
Au total, 34 personnes animent le CTA-CODIS. Chaque jour, au niveau du CTA, 5 agents sont présents dans la salle le jour et 4 la nuit, auxquels s’ajoute un agent d’astreinte, mobilisable en cas de besoin.
Les grades des opérateurs vont du simple soldat au sergent, le contrôle de la salle étant dévolu aux officiers.
Les séances durent douze heures avec des pauses régulières pour les repas ou l’activité physique.
Le centre opérationnel du SDIS
En cas d’intervention impliquant de nombreux personnels et matériels, le CODIS prend le relais dans un local voisin. Les opérateurs du CTA sont ensuite rejoints par des éléments de la chaîne de commandement.
L’équipement technique permet d’établir des visioconférences avec le préfet de Côte-d’Or ou ses représentants ainsi qu’avec les pompiers engagés dans l’intervention.
De même, la salle permet de visualiser en direct des images de drones en action.
« La salle CODIS permet de gérer une opération à proprement parler avec une montée en puissance en termes de commandement et de relations extérieures », explique le lieutenant Cyril Garmatuk.
« Le rôle du CODIS est d’analyser, d’anticiper et d’établir des relations interservices ainsi qu’avec les médias », souligne le responsable du CTA-CODIS.
La salle de débordement
Pour des situations particulièrement consommatrices de ressources humaines et matérielles, comme certains épisodes météorologiques s’étendant sur un secteur important, une « salle de débordement » permet de renforcer la première salle CODIS.
Les personnels administratifs, qui ne sont pas pompiers mais formés à la prise d’appel, sont alors mobilisés aux côtés de leurs collègues.
160 000 pommes d’ici 2024
En 2024, le CTA-CODIS aura traité plus de 160 000 appels. La moitié provient du traditionnel 18 et l’autre moitié du numéro d’urgence européen, le 112.
Les 2 166 pompiers auront réalisé près de 25 000 interventions, soit une toutes les 20 minutes. Les actions se répartissent comme suit : 72% d’assistance aux personnes, 10% d’interventions diverses, 9% d’accidents de la route, 7% d’incendies et 2% de risques technologiques.
Jean-Christophe Tardivon