Le sida ne fait plus peur : il vaut mieux rester couvert

Le sida ne fait plus peur : il vaut mieux rester couvert
Le sida ne fait plus peur : il vaut mieux rester couvert

Plus de 10 000 personnes en vivent avec le sida sans le savoir, selon Santé publique France. En 2023, on estime que 3 650 personnes seront infectées par le VIH. Ce nombre est stable depuis 2021, après une longue période de baisse.

Dans les Pyrénées-Orientales, le service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) du Centre hospitalier de Perpignan suit 1 163 personnes pour leur infection au VIH. Amélie Justine, infirmière au Centre d’information, de dépistage et de diagnostic gratuit (CeGIDD) du SMIT : « On en meurt moins et les personnes qui en souffrent sont moins discriminées qu’à une certaine époque. Les traitements permettent de vivre presque normalement. » En effet en 2024, une personne porteuse du VIH qui prend correctement son traitement pourra avoir des relations sexuelles non protégées.

5 500 personnes auraient découvert leur séropositivité en 2023 en France.

« Le traitement affaiblit tellement la charge virale qu’elle est pratiquement indétectable et ne peut donc pas être transmise. » Pour les couples qui le souhaitent, il est donc possible d’avoir des enfants naturellement malgré la maladie. Des avancées qui ne doivent pas faire oublier que le VIH est pourtant toujours présent. « Les messages de prévention sont importants. »

La protection la plus connue reste le préservatif, classique ou interne, qui protège de toutes les maladies sexuellement transmissibles. En prévention, ou en cas de comportements à risque, Prep (acronyme de prophylaxie pré-exposition) s’adresse aux personnes non séropositives. Elle consiste à prendre des médicaments pour éviter la contamination. Il existe également un traitement post-exposition (PET), également appelé traitement d’urgence, qui doit être pris au plus tard 48 heures après un risque de transmission, puis tous les jours pendant un mois. Les deux sont des appareils gratuits. Attention, Prep, comme le TPE, ne protège pas contre les autres infections sexuellement transmissibles.

« Nous ne pouvons pas guérir le VIH, nous pouvons vivre normalement grâce à un traitement qui devra être suivi quotidiennement tout au long de sa vie »
précise Amélie Justine, infirmière du CeGIDD SMIT CH Perpignan.

Le CeGGID du Centre Hospitalier de Perpignan et ses antennes, situées au centre-ville de Perpignan et Narbonne, ont accueilli 6 214 personnes en 2023. « Nous recevons des publics très différents. L’équipe est multidisciplinaire, le dépistage du VIH est souvent la porte d’entrée qui permet d’aborder la sexualité dans sa globalité. On oriente donc certaines personnes vers des sages-femmes pour une contraception par exemple. Des psychologues, des travailleurs sociaux ou encore des sexologues sont également présents», indique l’infirmière.

À l’échelle nationale, l’âge moyen pour contracter le virus est de 36 ans. 25% des personnes infectées découvrent tardivement qu’elles sont porteuses, suite à des complications de santé.

« Il n’existe pas de remède contre le VIH, nous pouvons vivre normalement grâce à des traitements que nous devrons prendre quotidiennement tout au long de notre vie », explique Amélie Justine, infirmière au CeGIDD SMIT CH Perpignan.

Bon à savoir

Le dépistage du VIH peut être réalisé dans un CeGIDD ou un laboratoire de biologie médicale, sans ordonnance et gratuitement.

Depuis le 1er janvier 2023, les pharmacies mettent à disposition des préservatifs aux jeunes de moins de 26 ans, sans ordonnance et gratuitement.

CeGGID propose une prise en charge globale de la santé sexuelle.

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est une infection qui se transmet d’une personne à une autre. Une personne infectée par le VIH est dite séropositive.

Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est une maladie qui se développe à cause du VIH. Sans traitement, le VIH détruit toutes les défenses de l’organisme.

Le VIH se transmet lors de rapports sexuels sans préservatif, lors du partage ou de la réutilisation de certains accessoires liés à la drogue, ou pendant la grossesse ou l’allaitement si la mère est séropositive.

Les parois anales sont plus perméables que les parois vaginales, donc les rapports anaux non protégés représentent un risque plus élevé de contamination.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Voici le meilleur vin rouge à boire à Noël selon 60 millions de consommateurs (la bouteille à moins de 12 euros)
NEXT Le syndrome de Gougerot-Sjögren, une maladie qui engendre des souffrances au quotidien