Des chercheurs australiens viennent de publier une étude présentant les résultats d’une intelligence artificielle, développée pour détecter les conducteurs ivres… via l’expression de leur visage. Une façon originale de lutter contre l’alcool au volant, l’une des principales sources d’accidents mortels.
Nos voitures sont de plus en plus sûres, mais les automobilistes sont souvent à l’origine d’accidents mortels. L’une des principales causes : le taux d’alcoolémie. Un fléau qu’une équipe de chercheurs australiens tente de combattre avec une solution originale : une intelligence artificielle développée pour déterminer le taux d’alcoolémie d’une personne… en scannant son visage.
Leurs résultats ont été publiés sur la plateforme IEEE Xplored’examiner les méthodes de l’expérience et leurs résultats.
Une formation originale
Cette intelligence artificielle n’évolue en rien dans son fonctionnement et doit être « nourrie » de données. Pour cela, les cinq chercheurs ont sélectionné 60 sujets et les ont répartis en trois groupes : sobres, légèrement ivres et sévèrement ivres… et les ont fait conduire – dans un environnement adapté, bien sûr.
L’idée : filmer ces participants, en se concentrant sur leurs expressions faciales, leurs visages et leurs regards, pour entraîner l’IA à reconnaître et estimer le taux d’alcoolémie des conducteurs.
Des résultats encourageants
Suite à cette formation, cette intelligence artificielle a réussi à « détecter des taux d’alcool aussi subtils que 0,5 g par litre de sang (la limite légale en France, NDLR), avec une précision de 75 % »Il reste certes encore un pas à franchir, mais les résultats sont déjà encourageants.
Si cette découverte arrive sur le marché, elle pourrait être utilisée aussi bien à l’intérieur des véhicules, où se multiplient les caméras (notamment pour la conduite autonome), qui pourraient empêcher la voiture de démarrer, que par les forces de l’ordre, leur offrant un moyen supplémentaire de détecter les conducteurs sous l’emprise de l’alcool.
Rappelons que l’alcool reste l’une des sources majeures de drames routiers : en France, le ministère de l’Intérieur estime qu’il a été à l’origine de 23 % des accidents mortels enregistrés en 2022.
