PSF 2024 – Les points essentiels de la première consultation pour la ménopause – .

La transition vers la ménopause est une période cruciale qui nécessite une attention particulière pour prévenir les complications et améliorer la qualité de vie. C’est le moment idéal pour un contrôle « , a insisté la Pr Florence Trémollières (CHU Toulouse) lors du congrès Pari(s) Santé Femmes (12-14 juin 2024, Paris). Car on sait que diverses pathologies sont aggravées par un déficit en œstrogènes (maladies cardiovasculaires, ostéoporose, risques oncologiques…). » Cette première consultation est donc une consultation longue qui doit permettre de faire le point sur les antécédents personnels et familiaux, les facteurs de risque, les traitements en cours, les habitudes de vie (hygiène de vie, nutrition, activité physique, arrêt du tabac…) et la présence de symptômes fonctionnels et/ou de syndrome génito-urinaire (GUS). Il est évidemment complété par l’examen clinique classique, ainsi que par l’examen gynécologique et mammaire.

Parmi les facteurs de risque cardiovasculaire, il ne faut pas oublier ceux qui sont souvent moins connus :

  • celles liées à la période d’activité génitale : début des règles avant 12 ans, antécédents de syndrome des ovaires polykystiques, pathologie hypertensive de la grossesse, syndrome prééclamptique et/ou éclampsie, diabète gestationnel ;
  • celles liées à la ménopause et à la période post-ménopausique : insuffisance ovarienne prématurée, apparition de la ménopause avant 45 ans, sévérité des symptômes vasomoteurs.

Les tests complémentaires à réaliser sont relativement limités :

  • un bilan lipidique et osseux est réalisé si aucun bilan récent n’est disponible, compte tenu de leur dégradation fréquente secondaire à un déficit en œstrogènes ;
  • L’évaluation du risque osseux peut nécessiter la mesure de la densité minérale osseuse (DMO) par absorptiométrie à rayons X à double énergie s’il existe des facteurs de risque cliniques de fractures ou si la connaissance de la DMO est susceptible d’affecter la gestion par hormonothérapie ménopausique (HTM).

L’évaluation du risque oncologique par mammographie est également cruciale : elle permet non seulement de détecter une éventuelle anomalie, mais également d’évaluer la densité et la calcification mammaire. Des études montrent clairement que l’augmentation du risque de cancer du sein est linéairement associée à l’augmentation de la densité mammaire. “, a rappelé le spécialiste. Il existe également une association entre la présence de calcifications et le risque de maladie coronarienne.” Alors regardez vos mammographies, ne lisez pas seulement le rapport du radiologue.elle a martelé la maison.« De même, regardez les examens d’ostéodensitométrie. »

Enfin, en matière de prévention, il ne faut pas oublier de rappeler l’importance d’adopter une alimentation saine, de réduire ou d’arrêter le tabac et de faire du sport, un minimum une marche.

THM : pourquoi, comment et quand ?

Le THS reste le traitement le plus efficace pour corriger les troubles climatériques, améliorer la qualité de vie, limiter la SGUM (lorsque cette dernière est associée à d’autres symptômes) et prévenir la perte osseuse. « Même les femmes présentant un faible risque osseux voient leur incidence de fractures diminuer de manière significative lorsqu’elles suivent un traitement hormonal au début de la ménopause pendant cinq ans », a souligné Florence Trémollières. Ce traitement est également associé à une réduction de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité toutes causes confondues lorsqu’il est débuté avant l’âge de soixante ans.. »

Le THS peut être envisagé une fois le diagnostic de ménopause confirmé, c’est-à-dire après un an d’aménorrhée, et jamais au-delà des dix premières années de la ménopause. L’utilisation de la voie cutanée pour l’administration du 17-bêta-estradiol est recommandée, car elle élimine le risque de thromboembolie veineuse et le risque d’accident vasculaire cérébral. Elle offre la meilleure sécurité, même si les traitements par voie orale ne sont pas interdits aux femmes sans facteurs de risque cardiovasculaire. « Parallèlement, des études confirment que son association avec la progestérone micronisée ou la dydrogestérone au moins 12 jours par mois est favorable et semble constituer » l’option la plus neutre possible en ce qui concerne le risque cardiovasculaire, les risques thrombotiques et le cancer du sein « Il est également possible de remplacer les progestatifs systémiques par un dispositif intra-utérin de progestérone. Les situations particulières (femmes suivies pour cancer du sein, femmes ayant subi une hystérectomie…) font l’objet d’adaptations des schémas de prescription décrits dans les recommandations pour la pratique clinique du CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens français).

 
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