où en est-on en ce qui concerne la dégénérescence maculaire liée à l’âge ? – .

où en est-on en ce qui concerne la dégénérescence maculaire liée à l’âge ? – .
où en est-on en ce qui concerne la dégénérescence maculaire liée à l’âge ? – .

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie oculaire très fréquente chez les plus de 75 ans : 20 % des Français de plus de 75 ans sont touchés par une forme plus ou moins agressive, qui ne nécessite pas toujours de traitement. Comment détecter, ralentir ou traiter la DMLA ? Le point avec le Dr Hugo Bourdon, chirurgien ophtalmologiste à Toulon et spécialiste de la rétine.

« DMLA, il se souvient, se caractérise par un vieillissement anormal et prématuré des photorécepteurs (récepteurs de lumière) situés dans la partie centrale de la rétine, au fond de l’œil. Destinée à une vision précise, cette zone est appelée la macula. Lorsqu’ils se désintègrent, les photorécepteurs forment des amas sur la rétine, les drusen, qui correspondent aux zones de vision floue. »

La DMLA se manifeste par « l’apparition d’une tache opaque dans le champ de vision, appelée scotome et/ou une distorsion de la vision associée à une diminution de l’acuité visuelle »Ces symptômes sont assez faciles à repérer pour le patient lui-même, notamment à l’aide du test de la grille d’Amsler (voir illustration ci-dessus).

Outre l’âge, plusieurs facteurs augmentent le risque de développer cette pathologie, « parmi lesquels l’hérédité, mais aussi le stress oxydatif provoqué par le tabac et le soleil ».

Deux formes de DMLA

L’ophtalmologue confirme le diagnostic par un examen du fond d’œil associé à une OCT (tomographie par cohérence optique), image tridimensionnelle de la macula.

« Il existe deux formes de DMLA, poursuit le Dr Bourdon. La DMLA sèche, aussi appelée DMLA atrophique, est la plus fréquente. Elle évolue lentement, entraînant rarement une déficience visuelle. La forme humide peut apparaître brutalement ou faire suite à une forme atrophique : elle évolue par à-coups, plus rapidement. Elle se caractérise par la présence d’œdèmes, absents dans la forme sèche.

Il n’existe pas de traitement pour régénérer la macula. Dans le cas d’une DMLA sèche, l’objectif sera de ralentir la progression de l’atrophie par des mesures hygiéno-diététiques. « Une alimentation diversifiée, riche en bêta-carotène et en oméga 3 est recommandée, dit le docteur. Il existe des compléments alimentaires dont l’efficacité est discutable et qui ne sont pas remboursés. Une protection solaire des yeux avec des lunettes de catégorie trois ou quatre est fortement recommandée, ainsi que l’arrêt du tabac pour les fumeurs.

La DMLA humide nécessite une prise en charge spécifique et un traitement individualisé : « L’injection intraoculaire d’un médicament permet de réduire temporairement le gonflement. Il faut donc la répéter toutes les huit semaines en moyenne, sachant que cela varie beaucoup d’un patient à l’autre et qu’il peut y avoir des ruptures dans le traitement. » L’objectif est alors, en fonction de l’agressivité de la DMLA, « pour prévenir ou ralentir la perte de la vision centrale ».

 
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