Au Luxembourg, 21% des adolescents sont obèses

Au Luxembourg, 21% des adolescents sont obèses
Au Luxembourg, 21% des adolescents sont obèses

L’OMS l’annonçait en mars dernier : l’obésité touche désormais plus d’un milliard de personnes dans le monde. Le Luxembourg n’est pas épargné, malgré les programmes et structures mis en place pour lutter contre ce fléau.

Considérée comme une maladie « chronique, multifactorielle et complexe » par l’OMS, l’obésité est un problème de société. S’appuyant sur les derniers chiffres disponibles en , le député pirate Sven Clément a constaté que le nombre de personnes souffrant d’obésité avait « considérablement augmenté au cours des dernières décennies ». Huit millions et demi de Français sont ainsi concernés.

Quelle est la situation au Luxembourg, a-t-il voulu savoir. La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, lui a livré les derniers chiffres dont elle dispose. Sans surprise, et comme déjà évoqué à plusieurs reprises au fil des années, « la situation au Luxembourg est similaire à celle de la France », a-t-elle répondu dans une réponse ministérielle ce jeudi 28 novembre. « En 2019, 16,5% des adultes étaient touchés par l’obésité, des chiffres légèrement supérieurs à ceux de 2014. » Autre constat : « la proportion de personnes souffrant d’obésité augmente avec l’âge ».

Ces données sont basées sur une enquête européenne, la European Health Interview Survey (EHIS). Outre cette augmentation des cas, l’étude note que la proportion d’adultes obèses varie selon le niveau d’éducation : plus elle est faible, plus la proportion de personnes obèses est élevée. Il est ainsi trois fois plus élevé entre une personne ayant un niveau d’éducation de base que pour une personne ayant un niveau d’éducation élevé, 28,1% contre 9,9% en 2019.

Programmes de contrôle

Et si les adultes sont concernés par le phénomène, d’autres études, comme Health Behaviour in School-aged Children (HBSC), ou les données recueillies par la médecine scolaire, montrent que les enfants le sont aussi. Parmi les jeunes de 11 à 18 ans scolarisés au Luxembourg, 14% étaient obèses en 2006 et 21% en 2022. A noter que, toujours selon des études, lorsque le niveau de bien-être perçu par les jeunes est faible, le risque de surpoids /l’obésité augmente.

Face à cet état de fait, le Luxembourg développe des programmes. Par exemple, « Eat Healthy, Move More » (GIMB) vise à promouvoir une alimentation équilibrée et une activité physique régulière pour l’ensemble de la population. « Ce programme est régulièrement évalué et adapté », ajoute Martine Deprez.

Autre angle d’attaque, les projets de réseaux de compétences sur l’obésité infantile et adulte se mettent en place, censés apporter un soutien supplémentaire.

Enfin, des projets visant à reconnaître l’obésité comme une maladie chronique sont en discussion. «Cela peut être un premier pas vers de meilleurs soins et moins de stigmatisation», estime le ministre.

 
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