A l’origine de 17 000 décès par an, la bronchopneumopathie fait toujours des ravages

A l’origine de 17 000 décès par an, la bronchopneumopathie fait toujours des ravages
A l’origine de 17 000 décès par an, la bronchopneumopathie fait toujours des ravages

Qu’est-ce que la BPCO, abréviation de maladie pulmonaire obstructive chronique ? Peu de gens sont capables de répondre à cette question. Et pour cause, selon une enquête réalisée par BVA Xsight pour le laboratoire Sanofi, deux tiers des Français, dont une majorité d’hommes, n’en ont jamais entendu parler. Plus alarmant, 90 % des personnes interrogées ignorent que cette pathologie est la 3ème cause de décès par tabac dans le monde. Maladie pulmonaire évolutive, la BPCO est une inflammation et une obstruction progressive des bronches liée au tabac dans 80 % des cas, à la pollution de l’air et à une exposition professionnelle.

Cette atteinte répétée du poumon entraîne un vieillissement prématuréexplique le docteur Bruno Escargue, chef de l’unité de pneumologie interventionnelle à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille. Si les femmes sont plus sensibles que les hommes, la BPCO survient après « au moins 20 ans ».“fumeur.”Après cette période, à chaque année qui passe, on perd cinq ans de poumons !

60% des patients ne sont pas diagnostiqués

Insidieuse, la BPCO se traduit chez 9 patients sur 10 par un essoufflement avant la fatigue et la toux. Symptômes souvent attribués au tabagisme. Sauf qu’être essoufflé quand on fume, ce n’est pas normal. Toux et crachats, insiste le Dr Alain Palot, pneumologue à l’hôpital Saint-Joseph. “Il est souvent trop tard lorsqu’un diagnostic est posé. 60% des patients ne sont pas diagnostiqués. Même s’il n’est jamais trop tard, ces personnes en sont à des stades très avancés. Le risque est d’évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique qui implique un besoin constant d’oxygène pour compenser ce que le poumon ne peut plus faire.

Cette maladie n’est cependant pas définitivement irrémédiable. Si la première indication reste l’arrêt du tabac « en urgence », des solutions thérapeutiques existent basées sur les phénotypes de ces patients BPCO pour personnaliser la prise en charge en fonction du profil. “Les tests sanguins d’éosinophiles sont de plus en plus utilisés pour cibler les patients présentant un risque accru d’exacerbation.», explique le Dr Palot.

Les bronchodilatateurs associés dans certains cas à des corticoïdes inhalés constituent le traitement de première intention. Mais de nouvelles avancées prometteuses apparaissent. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers les biothérapies en cours d’autorisation de mise sur le marché. “Ils sont injectables et agissent de manière ciblée sur une voie inflammatoire. D’autres devraient arriver. « Ce ne sera pas un remède miracle tempère le Dr Palot. Ils agiront sur les exacerbations.

Un tournant dans les soins

L’autre aspect de l’innovation concerne les techniques interventionnelles. L’un d’eux permet la destruction des nerfs bronchiques par radiofréquence. L’autre est la réduction pulmonaire par valve. Cette technique s’adresse aux personnes souffrant d’emphysème. “Les poumons se gonflent et sont de moins en moins capables d’évacuer l’air. L’objectif est d’obstruer certaines zones détruites afin que l’air se dirige vers les parties les plus fonctionnelles. En résumé, il s’agit d’une forme de contournement de ventilation. Nous sommes à un tournant dans le domaine des soins. Quel que soit le profil, il existe désormais des solutions,» conclut Bruno Escarguel.

 
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