malgré des épidémies de plus en plus fréquentes, la pression sur les stocks « diminue »

malgré des épidémies de plus en plus fréquentes, la pression sur les stocks « diminue »
malgré des épidémies de plus en plus fréquentes, la pression sur les stocks « diminue »

La directrice du programme de cet organisme, Aurélia Nguyen, estime que la pression sur les approvisionnements de ces vaccins est « en diminution ». Elle participe jeudi à Paris à un sommet visant à accélérer la production de vaccins en Afrique.

Quel est le niveau des réserves ?

« Les épidémies de choléra sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus importantes et dans des pays jusqu’ici épargnés.

La demande de vaccin contre le choléra était relativement faible depuis des années. De 2 millions de doses de vaccins en 2013, l’offre de doses a explosé à 38 millions en 2023. Compte tenu du contexte actuel, la riposte épidémique suit la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé d’administrer une seule dose au lieu des deux habituellement utilisées.

En raison du nombre d’épidémies de choléra en cours, notre approvisionnement en vaccins était sous pression au début de l’année. Mais la pression diminue et nous sommes à nouveau en mesure de répondre immédiatement aux nouvelles demandes.

Le laboratoire sud-coréen EuBiologics, seul fournisseur à produire des vaccins oraux contre le choléra, va augmenter sa production de 30% cette année et l’année prochaine, un investissement rendu possible notamment grâce aux achats auprès de Gavi depuis de nombreuses années. Gavi espère donc recevoir 50 millions de doses en 2024 et environ 65 millions en 2025.

Comme il est important de diversifier les fournisseurs et d’augmenter les volumes, nous travaillons avec un deuxième producteur, la société indienne Bharat, qui pourra nous approvisionner en 2025, ainsi qu’avec de futurs producteurs en Afrique.

Le choléra fait partie d’une initiative d’un milliard de dollars sur 10 ans pour la production régionale de vaccins en Afrique. »

Quels sont les risques accrus d’épidémies ?

« Le réchauffement climatique est ancré dans notre nouvelle stratégie. C’est la première fois qu’il s’agit d’un critère d’investissement dans les futures vaccinations. Par exemple contre la dengue. Outre les maladies transmises par les moustiques, Gavi surveille également les maladies liées aux déplacements de population dus à la sécheresse.

Dans toutes les situations de conflit ou de déplacement de population, il existe un risque épidémique important qui augmente avec la durée du conflit. Que ce soit pour le choléra, la fièvre jaune, la méningite, la rougeole, nous disposons de ces réserves de vaccins si nous voyons qu’une épidémie éclate.

Nous travaillons en étroite collaboration avec l’OMS sur les nouveaux pathogènes qui pourraient émerger et nous prenons en compte le choc climatique dans nos projections concernant les besoins futurs en vaccins.

Quelles sont vos relations avec les constructeurs ?

« Gavi vaccine chaque année environ 60 % des enfants nés sur Terre grâce à notre financement. Nous ne demandons pas aux fabricants de faire de la charité mais de vendre à un prix approprié. Le modèle doit être viable d’un point de vue pharmaceutique pour investir dans les volumes demandés.

Mais cela dit, compte tenu des pays pauvres que nous représentons et des ressources confiées par nos donateurs, nous demandons que le prix soit le plus bas possible.

 
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