Chorégraphié par Bartabas et les cavaliers du Conservatoire Équestre de Versailles, La voie de l’écuyer présenté à la Grande Halle de La Villette illustre le travail de la compagnie école implantée depuis 20 ans dans la Grande Ecurie du Château de Versailles.
Basé sur la transmission des savoirs, le spectacle labellisé Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade culturelle, La voie du cavalier, est avant tout une démonstration de la nouvelle promotion de cavaliers de l’Académie équestre de Versailles créée par Bartabas il y a une vingtaine d’années. Des textes lus en voix off fixent le cadre en informant le spectateur de ce qu’est l’équitation ou l’art équestre, censé apporter de la poésie au travail de dressage si cher à Bartabas et qu’il a su sublimer.
Malheureusement, dans un décor neutre, l’enchaînement des scènes emblématiques qui ont fait le succès de l’Académie équestre de Versailles, comme la reprise de l’escrime à cheval, le ballet des sorraias aux longues rênes, ou encore le carrousel chanté, livrent peu de cette fameuse poésie qui fait généralement le charme des spectacles de Bartabas. On retrouve cependant ici les constantes du fondateur emblématique du théâtre Zingaro dans les années 1980 qui a toujours prôné l’éducation « douce » des animaux alliée à d’autres disciplines comme l’escrime, le chant, la danse ou le tir à l’arc. Arc japonais qui ouvre le spectacle.
Le travail réalisé par les jeunes cavaliers et leurs professeurs est indéniable mais le résultat reste assez formel. La véritable magie opère vers la fin du spectacle lorsque les chevaux s’ébattent librement, avant de rejoindre leurs cavaliers au sol, dans une synchronicité impressionnante. L’humour est également au rendez-vous, notamment avec la sortie des cavaliers, tous coiffés de queues de cheval, imitant le trot de leur animal préféré.
Toujours à La Villette, ce spectacle sera suivi, à partir du 16 juin, d’une nouvelle création, Mariage en crin de chevalqui regroupera pour la première fois la compagnie Bartabas et le Cadre Noir de Saumur, avec 25 cavaliers et une quarantaine de chevaux. (CC)
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