le JO précise les conditions de vaccination

le JO précise les conditions de vaccination
le JO précise les conditions de vaccination

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Un décret publié dans Journal officiel du 23 octobre 2024 définit les conditions de vaccination contre Mpox et plus particulièrement :

  • les personnes pouvant être vaccinées contre le Mpox défini dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) ;
  • vaccins à utiliser :
    • IMVANEX suspension injectable,
    • JYNNEOS suspension injectable en flacon.
  • achat, importation (pour JYNNEOS), stockage et distribution (gratuite) sous la responsabilité de Santé Publique (SPF) ;
  • les lieux d’administration des vaccins : tous les établissements de santé, les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), les établissements et organismes agréés, ainsi que les pharmacies communautaires désignées par l’agence régionale de vaccination sanitaire ;
  • les professionnels de santé autorisés par dérogation à prescrire et/ou administrer des vaccins sous certaines conditions : infirmiers et médecins retraités, étudiants en soins infirmiers ou en médecine, techniciens en pharmacie ;
  • la rémunération fixe fixée par dérogation pour plusieurs catégories de professionnels de santé.

Entre 1est En janvier et 29 octobre 2024, 195 cas de Mpox ont été signalés au SPF et seuls les virus Monkeypox du clade II ont été détectés par le CNR Orthopoxvirus.

Un ordre publié dans Journal officiel du 23 octobre 2024 [1] abroge l’arrêté de juillet 2022 relatif à la vaccination contre la Mpox (anciennement Monkeypox) et met à jour les modalités de cette vaccination.

Qui est concerné par cette vaccination ?

Peut être vacciné « personnes à risque d’exposition » au virus et/ou avoir eu « un contact à risque identifié » défini dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) [2] et le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) [3] (cf. Encadrés 1 et 2).

Les deux stratégies vaccinales préconisées en 2022 (en prévention et en post-exposition), renouvelées par la HAS début septembre 2024, sont donc toujours d’actualité (cf. notre article du 5 septembre 2024). La seule modification introduite début septembre 2024 concernait les personnes vaccinées lors de la campagne 2022 qui doivent recevoir un dose de rappel.

UN carte des centres le personnel opérationnel, en charge de cette campagne de vaccination sur le territoire, est régulièrement mis à jour. L’objectif est de vacciner la population cible d’ici fin 2024.

Encadré 1 – Vaccination préventive

La vaccination préventive est recommandée dans :

  • personnes à haut risque d’exposition [2] :
    • les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes trans déclarant avoir plusieurs partenaires sexuels,
    • les personnes se prostituant,
    • les professionnels des lieux de rencontres sexuelles, quel que soit le statut de ces lieux,
    • des partenaires ou des personnes partageant le même espace de vie que les personnes mentionnées ci-dessus ;
  • LE professionnels de santé à risque d’exposition (y compris le personnel du laboratoire) ;
  • voyageurs [3] :
    • avoir des pratiques sexuelles à risque de Mpox quelle que soit la destination (voir ci-dessus) ;
    • se rendre dans une zone de circulation active du Mpox clade 1 (a et/ou b) notamment :
      • soignants et humanitaires,
      • personnes provenant de zones de circulation active en visite à leurs proches (ou pour d’autres raisons) et à risque d’exposition (séjour à forte promiscuité, partage de literie, relations sexuelles, etc.),
      • personnes immunodéprimées : déconseillez-les de voyager en raison du risque de maladie grave, voire de décès, et vaccinez-les si le voyage se poursuit.

Se déplacer dans une zone de circulation aussi active est non recommandé parmi les les enfants et les femmes enceintes/allaitantes voiture :

  • il existe un risque de transmission materno-fœtale et périnatale,
  • les enfants sont à risque de formes graves, et des formes graves sont possibles chez les nouveau-nés,
  • le vaccin ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans ces populations (à examiner au cas par cas) ;

Tous les voyageurs doivent postuler mesures barrières :

  • éviter tout contact avec un animal sauvage vivant ou mort tel qu’un rongeur ou un primate,
  • n’ingérez pas de viande de brousse,
  • éviter les rassemblements à risque de contact cutanéo-muqueux,
  • éloignez-vous des sujets présentant des lésions cutanées compatibles avec Mpox.

Encadré 2 – Vaccination réactive

La vaccination réactive vise (idéalement dans les 4 jours suivant le premier contact à risque et au plus tard dans les 14 jours) :

  • aux personnes ayant eu des contacts à risque ;
  • aux personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne contact à risque.

Un contact est considéré à risque lorsqu’il y a eu (sans protection efficace) :

  • contact prolongé (sans notion de durée) avec une peau cassée ou des fluides corporels d’une personne infectée ;
  • contact avec les ustensiles, surfaces et tissus touchés par la personne.

Les rapports sexuels sont toujours considérés comme « dangereux » avec ou sans préservatif.

Quels vaccins ?

Deux vaccins dits de « troisième génération » produits par la firme danoise Bavarian Nordic peuvent être utilisés (cf. notre article du 2 juin 2022) :

Ces vaccins vivants sont dérivés de la souche virale hautement atténuée, virus de la vaccine Ankara modifié du Nordique bavarois (MVA-BN). Ils ont l’avantage d’être non réplicatifs (c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas se multiplier dans l’organisme humain).

Ces deux vaccins sont très similaires en termes d’efficacité et de profil de sécurité.

Qui fournit les vaccins ?

Santé publique France (SFP) et/ou le service de santé des armées sont chargés de l’achat, de l’importation (pour JYNNEOS), du stockage et de la mise à disposition des vaccins. gratuitement.

De plus, SFP assure la livraison vaccins dans différents endroits où ils peuvent être administrés c’est à dire :

  • les pharmacies à usage intérieur qui ont la possibilité de fournir :
    • LE établissements de santé,
    • centres d’information, de dépistage et de diagnostic gratuits (Une bouchée),
    • LE établissements et organismes habilité.
  • LE pharmacies d’officine bénévoles et désignés par le directeur général de l’agence régionale de santé selon différents critères.

Une exonération pour certains professionnels de la santé

Une exemption autorise les professionnels de la santé suivants à prescrire et/ou administrer des vaccins :

  • les médecins retraités sont autorisés à les prescrire et à les administrer ;
  • les infirmiers retraités sont autorisés à les administrer sur prescription médicale et à les prescrire s’ils ont suivi la formation requise au cours de leur activité ;
  • les étudiants infirmiers ayant validé leur 1concernant année de formation, étudiants de 2e cycle d’études de médecine, étudiants de 2e et 3e années de 1est cycle d’études de médecine en présence d’un médecin ou d’un infirmier ;
  • techniciens en pharmacie à condition qu’ils aient reçu une formation appropriée et sous la supervision d’un pharmacien.

Par ailleurs, le décret précise que : « Les établissements de santé qui assurent la vaccination contre le virus du Monkeypox et qui font appel à la participation de ces professionnels pour cette campagne pourront bénéficier d’une indemnité forfaitaire versée par l’Assurance Maladie. ».

Rémunération à l’heure, par demi-journée d’activité ou par acte

Médecins, infirmières, étudiants…

Les professionnels de santé qui participent à cette campagne de vaccination » dans un cadre collectif en dehors des conditions habituelles d’exercice ou en dehors de leur obligation de service » sont rémunérés selon un taux horaire (cf. Tableau 1) ou demi-journée (cf. Tableau 2).

Tableau 1 – Forfait horaire
Entre 8h et 20h Entre 20h et 23h ou entre 6h et 8h Entre 23h et 6h ou dimanche/jour férié
Étudiants en soins infirmiers 12 euros 18 euros 24 euros

Étudiants en 2e cycle de médecine et infirmières retraitées

24 euros 36 euros 48 euros
Étudiants en 3e cycle médical et médecins retraités 50 euros 75 euros 100 euros
Tableau 2 – Tarifs demi-journée
Intervention moins de 4 heures hors week-end – tarif horaire Intervention inférieure à 4 heures Forfait samedi après-midi/dimanche/jour férié Demi-journée de 4 heures minimum hors week-end Demi-journée de 4 heures minimum samedi après-midi/dimanche/jour férié
Médecins libéraux ou dans un centre de santé 80 euros 105 euros 320 euros 420 euros
Infirmières diplômées d’État libérales 42 euros 54 euros 162 euros 216 euros

…et les pharmaciens d’officine

Les pharmaciens exerçant dans des officines dûment désignées peuvent facturer un montant de 9,61 euros pour la prescription et l’administration de l’un des deux vaccins, montant entièrement pris en charge par l’assurance maladie.

Traçabilité et pharmacovigilance

Enfin, la traçabilité des vaccins est assurée par l’établissement pharmaceutique de l’Agence nationale de santé publique. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est chargée de mettre en œuvre une pharmacovigilance renforcée.

Chiffres clés de l’épidémie entre janvier et fin octobre 2024

Au 29 octobre 2024195 cas de Mpox ont été déclarés au SPF depuis le 1est Janvier 2024, dont 5 sur les 7 derniers jours [4] :

  • près de la moitié des cas (n=93 ; 48 %) ont déclaré ne pas savoir s’ils avaient eu un contact à risque avec un cas de Mpox dans les 3 semaines précédant les premiers symptômes ;
  • 44 % des personnes infectées (n=85) résidaient en Île-de-France ;
  • seuls les virus Monkeypox du clade II ont été détectés par le CNR Orthopoxvirus ;
  • il ne s’agit que d’adultes dont 188 hommes et 7 femmes.
 
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