l’essentiel
Ce vendredi 31 mai sort la série télévisée « Bugarach », tournée en partie dans la commune du même nom et à Quillan, sur France Télévisions et accessible gratuitement. Le jour de la diffusion, le réalisateur Fabien Montagner a accepté de pénétrer dans les coulisses de ce projet.
Le petit village de Bugarach était surtout connu pour être, selon la légende maya, l’un des derniers sites épargnés de la fin du monde qui aurait dû avoir lieu en décembre 2012. Dans quelle mesure cela vous a-t-il influencé ?
Au départ, j’avais en tête de me concentrer sur une série basée sur le Triangle de la Burle (les Bermudes des Cévennes). Sa légende s’est forgée des années 40 jusqu’à aujourd’hui puisque le secteur détient le triste record d’accidents aériens en France. De son côté, France 3 Occitanie a souhaité développer un récit destiné à un public d’adolescents, voire de jeunes adultes. Le compromis a été trouvé grâce à Bugarach, dont je connaissais bien l’histoire grâce à l’explosion médiatique qu’elle a suscitée il y a plus de 10 ans. Mais je n’ai pas mis de côté ma première idée. Cette production comprend finalement des influences diverses, tournant autour de mythes plus ou moins connus.
Les épisodes ont été tournés en studio pour les scènes en intérieur puis au sommet de Bugarach et à Quillan, dans l’Aude. Combien de temps a duré le tournage ? Connaissiez-vous déjà le département ?
Nous avons tourné au printemps 2023. Au total, le passage au sommet de Bugarach a duré quatre à cinq jours, le temps de tourner toutes les scènes. Pour le reste, nous avons passé la majeure partie du temps à Quillan, environ trois semaines. Le tournage s’est déroulé sur une trentaine de jours. Une cinquantaine de personnes ont travaillé sur la série. Personnellement, je ne connaissais pas bien la région Occitanie dans son ensemble. J’ai quelques amis à Toulouse mais c’est tout. Ce fut une véritable découverte à mes yeux ainsi qu’à ceux de nombreux membres de l’équipe.
Si le scénario se concentre sur une histoire fantastique de mondes parallèles, dès le premier épisode, une thématique ancrée dans la réalité est évoquée : les gaz de schiste. Pourquoi partir de ce postulat initial ?
J’ai tenu à mettre en avant une notion d’urgence écologique. Les roches réservoirs contenant du gaz de schiste peuvent également contenir du pétrole de schiste ou du pétrole non conventionnel. Cet aspect de la série a été glissé au second plan. L’objectif est de sensibiliser les jeunes. Je voulais pointer les dangers de la dépendance énergétique et le risque qu’elle représente pour la santé de la planète.
Alors que la série doit être diffusée ce vendredi 31 mai, que retenez-vous de cette expérience ?
C’était la première fois que j’essayais cet exercice de la série. Ce n’est pas très différent d’un long métrage ou d’un court métrage. Seule la résonance dans les épisodes diffusés change la donne.
