« Hausse fulgurante » des cas en Chaudière-Appalaches

Avec plus de 900 cas de coqueluche enregistrés au Québec depuis le début de l’année 2024, dont 52 cas en Chaudière-Appalaches entre les semaines du 5 au 11 mai, dont 27 à Lévis, les travailleurs sociaux du Centre intégré de santé et de services du Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) réclame la vaccination.

Maladie endémique cyclique, la coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse provoquée par la bactérie Bordetella pertussis.

Les symptômes possibles comprennent une toux sévère, de la fièvre, un écoulement nasal, des yeux rouges et des larmoiements. Les complications peuvent aller d’otites à des pneumonies, en passant par des convulsions, des hernies, des fractures de côtes et, dans de rares cas, des lésions cérébrales, voire la mort.

« C’est une maladie assez ancienne et connue pour laquelle nous avons une bonne vaccination. Souvent, cela va commencer par un petit rhume avec un malaise général et un peu de fièvre, mais ce qui est vraiment caractéristique de la coqueluche, c’est qu’on va développer une mauvaise toux qui s’aggrave de jour en jour au point que certains finissent par vomir. C’est surtout chez les petits bébés de moins d’un an qu’on constate des complications majeures, particulièrement chez ceux de moins de trois mois», a immédiatement expliqué le médecin à la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches, Marie-Ève ​​Beauregard.

À ce jour, près de 1 000 cas ont été enregistrés au Québec et Chaudière-Appalaches approche actuellement les 400 cas selon Marie-Ève ​​Beauregard.

« Le vaccin est très efficace, c’est vrai, mais seulement pour quelques années. Malheureusement, ce vaccin ne prévient pas la coqueluche tout au long de notre vie. Comme il est administré très jeune, cela fait qu’à l’adolescence et à l’âge adulte, on n’est plus vraiment à l’abri. Comme il s’agit d’une maladie cyclique, elle réapparaît toujours après quelques années. La pandémie a créé une pause puisqu’il y avait moins de contacts sociaux et qu’il y avait des masques, mais maintenant elle revient en force. En revanche, les adolescents et les adultes ne courent pas un risque élevé de complications », a déclaré le médecin.

La vaccination, « le meilleur traitement »

« Nous administrons le vaccin aux petits bébés de moins d’un an avec un rappel vers 4 ou 6 ans. Il existe également un vaccin pour les femmes enceintes entre 26 et 32 ​​semaines afin qu’elles développent des anticorps qui seront transférés au bébé par le placenta dans son ventre et ce dernier naîtra avec des anticorps. Plus de 50 % des cas sont des adolescents en âge de fréquenter le secondaire, mais on parle de moins de 1 % des cas qui sont des enfants de moins d’un an », a mentionné Marie-Ève ​​Beauregard.

Cette dernière a également insisté sur le fait qu’il est « important que les femmes se fassent vacciner pendant la grossesse pour prévenir la coqueluche ».

« S’il y a une chose qui est très importante en ce moment, c’est la vaccination des femmes enceintes. La couverture vaccinale est d’environ 70%. Ce n’est pas mal, mais il n’en demeure pas moins que trois femmes sur dix choisiront de ne pas se faire vacciner pendant leur grossesse. C’est peut-être lié à un manque d’information ou de connaissances, mais il est vraiment important de poser ce geste préventif », a conclu Marie-Ève ​​Beauregard.

 
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