promouvoir une consommation plus équitable des produits de santé » – .

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Quel est votre engagement pour la transition écologique ?

En tant que professionnel de l’industrie pharmaceutique, mon premier engagement écologique est d’assurer une consommation plus juste des produits de santé, en intégrant la pharmacie clinique à ma pratique professionnelle. Cela nécessite une prise en charge différente des patients, une vigilance à l’égard des médicaments potentiellement inappropriés et une polypharmacie.

Concrètement, qu’avez-vous mis en place pour parvenir à cette consommation plus juste ?

Au-delà des actions telles que la dispensation unitaire ou la préparation des doses à administrer, nous avons mis en place des évaluations partagées des médicaments (BPM) et développé des coopérations interprofessionnelles dans le but d’ajuster la consommation de médicaments par nos patients, notamment au regard de leur état physiopathologique. Par exemple, je suggère parfois au médecin de déprescrire un médicament potentiellement inapproprié ou qui interagit avec les autres. Mais c’est évidemment le médecin qui a le dernier mot.

En tant que pharmacien correspondant, sur mon territoire en sous-effectif médical, je peux renouveler un traitement chronique ou modifier sa posologie, par exemple pour les patients hypertendus. C’est très encadré : je dois surveiller régulièrement le patient et prendre régulièrement des mesures de tension artérielle. De son côté, le médecin doit avoir donné son accord à la prescription.

D’où l’importance d’une collaboration étroite entre professionnels de santé ?

Il est essentiel ! Les échanges doivent être fluides, rapides et instantanés, fondés sur une relation de confiance. La coordination avec les autres professionnels de santé est essentielle pour un parcours de soins optimisé.

Dans le centre de santé de ma ville, nous rencontrons régulièrement des médecins et une partie de la communauté médicale pour discuter de cas de prise en charge médicale ou médico-sociale complexes, où le point de vue du pharmacien est essentiel. .

C’est grâce à cette confiance que nous avons réussi à mettre en place des protocoles nationaux et locaux sur le diabète, l’hypertension artérielle et la prise en charge des « simples » cystites ou amygdalites.

Pourquoi avez-vous pris ces mesures ?

Déprendre certains médicaments, c’est éviter les effets indésirables comme les problèmes digestifs ou les risques de chutes, handicaps qui peuvent être gênants. Il s’agit d’une approche appréciée des patients car elle facilite leur quotidien. Ils consomment moins de médicaments, gaspillent moins et sont plus observateurs. Nous les écoutons et, de notre côté, nous avons le sentiment de faire réellement notre travail ! Nous contribuons ainsi à un meilleur suivi des traitements, à la prévention des maladies iatrogènes et ainsi à des soins plus éco-responsables.

À quels défis avez-vous dû faire face ?

Pour réaliser des bilans médicamenteux partagés de manière rigoureuse et régulière, j’y consacre plusieurs heures par semaine. La formation que j’ai suivie dans le cadre d’un DU en pharmacie clinique m’a beaucoup aidé.

Il faut également savoir parler aux patients, utiliser les bons mots et savoir écouter. Pour y parvenir, nous avons établi une charte « Bonne Conduite » au sein de mon officine, nous invitant à ne pas utiliser certaines expressions comme « je ne peux pas » ou « je ne sais pas ». L’idée est de toujours trouver des solutions en utilisant les outils disponibles et la relation de confiance avec les autres professionnels de santé.

Quels conseils donneriez-vous à un collègue pour mettre en œuvre de telles pratiques ?

Allez-y! De nombreuses CPTS se constituent sur nos territoires. C’est l’outil idéal pour travailler en collaboration, valoriser notre rôle dans les actions locales de santé publique et avoir une vision plus large de nos métiers et de l’impact de nos actions.

En tant que professionnels de santé, renforcer l’accompagnement et le suivi de nos patients est au cœur de notre métier. C’est d’autant plus essentiel et gratifiant qu’une action pour la santé de nos patients est aussi une action en faveur de l’environnement. En intégrant pleinement cette dimension dans l’exercice de nos métiers, c’est aussi un formidable moyen d’attirer des jeunes qui se lancent désormais dans des études de pharmacie et qui cherchent à donner du sens à leur vie professionnelle.

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