l’essentiel
L’association de solidarité a organisé un cycle de deux conférences de sensibilisation autour de la prévention et de la résilience par la pratique sportive et le dépistage systématique.
Si l’association Relai’ve est désormais implantée dans la rue depuis début septembre et l’ouverture de sa structure solidaire La Maison de Rose, au 1 bis, rue François-Raynal à Moissac, elle est active depuis 2022. Elle a notamment mobilisées chaque année dans le cadre d’Octobre Rose, ce mois dédié à la lutte contre le cancer du sein.
C’est ce qu’a rappelé Ariane Soum-Mestric, la coordinatrice de la structure, en préambule de la double conférence donnée mercredi 23 octobre, dans l’auditorium de la congrégation des Sœurs de la Miséricorde, avec laquelle l’association partage les locaux. En amont de cet après-midi studieux, les salariés (rappelons que Relai’ve emploie actuellement onze personnes en reconversion vers la vie active, accompagnées de trois encadrants) du restaurant ouvert aux adhérents avaient concocté un déjeuner spécial de très grande qualité. Rappelons ici qu’il suffit de payer une cotisation de 1 euro pour devenir membre et participer toute l’année à cette belle aventure, et accéder à cette bonne table le midi du lundi au vendredi.
Prévention avec la pratique sportive
Après café et friandises, le public a pu monter à l’auditorium et rencontrer Cécile Kerhervé, monitrice sportive en activités sportives adaptées et encadrante à Relai’ve, pour la première conférence sur les bienfaits de la physique de l’activité dans la lutte contre les maladies. On connaît l’action préventive de la pratique sportive, même modérée, face au développement de pathologies souvent graves, dont le cancer. L’un des grands fléaux contemporains, outre la consommation de tabac, d’alcool et la mauvaise alimentation, reste la sédentarité. Mais cette pratique, et elle est moins connue, est également indiquée avec un bon accompagnement pendant le traitement et la phase de rémission. Outre les bienfaits physiologiques, la pratique en groupe permet de maintenir un lien social qui se fragilise parfois avec la maladie.
Au terme de cet évènement très pédagogique, un autre professionnel a pris la parole pour présenter les arcanes du dépistage organisé du cancer du sein en France. Véronique Martin, technicienne en électroradiologie médicale au centre hospitalier intercommunal de Castelsarrasin-Moissac, est partie prenante du dispositif, mis en place au niveau national et géré par l’assurance maladie.
A partir de son cinquantième anniversaire, chaque femme est invitée par mail à un suivi semestriel au centre d’imagerie médicale de son choix. Cet examen non intrusif bénéficie alors d’une double lecture pour verrouiller le diagnostic. Il s’agit bien d’une mesure de santé publique, puisque 80 % des cancers du sein apparaissent après 50 ans avec un pic vers le début de la soixantaine.
Faites-vous tester dès que possible
Bien évidemment, le dépistage précoce reste la meilleure garantie de guérison, et il faut encore améliorer le taux de participation (aujourd’hui, environ 50 % des femmes éligibles dans toute la France).
Devant un public attentif et interrogateur, Marie, Christine et Magali, trois femmes ayant vécu la maladie, ont alors pu partager leurs expériences respectives, véritables leçons de résilience. Cet après-midi instructif s’est terminé par la vente de pâtisseries au profit de l’association Artemis 82, réseau de professionnels regroupés autour de la prise en charge du cancer du sein en Tarn-et-Garonne.