Samedi 19 octobre, à l’invitation de l’association des Amis de la Bibliothèque Des Souris et des Livres, le Docteur Pierre Torres a présenté une conférence intitulée « Alzheimer n’est pas une fatalité ».
Devant une cinquantaine d’auditeurs réunis dans la salle associative, il a utilisé des visuels pour illustrer son propos. Extrêmement clair dans ses explications, il a commencé par donner quelques chiffres qui montrent bien l’évolution de cette maladie. Actuellement, en France, elle touche plus d’un million de personnes, dont plusieurs milliers ont moins de 60 ans. Les prévisions pour 2040 multiplient ce chiffre par quatre ; l’augmentation de la longévité de la vie est la cause la plus importante de ce bond impressionnant.
Il a ensuite évoqué la personnalité du médecin allemand atteint d’Alzheimer qui, à la fin du XIXe siècle, a découvert l’origine de la maladie à Francfort en pratiquant une autopsie du cerveau d’un de ses patients. Quelques sketches ont permis au public de comprendre le problème de la disparition des connexions entre neurones, à l’origine de cette dégénérescence.
Le médecin a reconnu l’ignorance du corps médical quant aux causes de la maladie et à la manière de la traiter. Il semble cependant que certains médicaments récents pourraient réduire la perte cognitive ; mais malheureusement ils s’accompagnent du développement d’effets secondaires très invalidants qui ont poussé les autorités françaises à les interdire. S’appuyant également sur un travail de la Fondation de Recherche Alzheimer, le Docteur Torres a souligné le rôle d’un mode de vie sain qui peut prévenir ou au moins retarder la progression de la maladie. Le rôle de la génétique s’avérant très faible, l’importance d’une alimentation équilibrée, l’absence de tabac et d’alcool (comme dans toutes les pathologies) mais aussi la nécessité d’avoir des activités variées s’avèrent essentielles. . Lire, jouer de la musique, apprendre une langue, jouer à des jeux sérieux et faire des exercices physiques adaptés sont autant de moyens bénéfiques. Et puis, il faut entretenir du lien social, communiquer, échanger… la solitude étant un facteur aggravant. Dans les Ehpad, des personnes spécialisées dans la lutte contre cette maladie travaillent efficacement. Un débat et un verre ont clôturé la séance (le vin à dose modérée, comme le Viagra, est connu pour avoir une influence bénéfique contre la maladie d’Alzheimer).
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