Vaccins testés en urgence en cas d’épidémie du virus mortel de Marburg

Vaccins testés en urgence en cas d’épidémie du virus mortel de Marburg
Vaccins testés en urgence en cas d’épidémie du virus mortel de Marburg

Alors que le Rwanda est potentiellement confronté à une épidémie causée par le virus mortel de Marburg, les autorités sanitaires se sont lancées dans une course contre la montre. En effet, il n’existe actuellement aucun vaccin ni thérapie validée contre ce virus, pourtant connu depuis la fin des années 1960.

Le virus de Marburg : une nouvelle épidémie potentielle en cours

Découvert pour la première fois en 1967 parmi des chercheurs en laboratoire en Allemagne et en Yougoslavie, le virus de Marburg est assez proche du virus Ebola, car cela provoque également une fièvre hémorragique. Moins mortel, il représente cependant un danger biologique suffisamment important pour être manipulé uniquement dans des laboratoires de type P4. Après les premiers cas dans les années 1960, plusieurs épidémies importantes ont été observées en République démocratique du Congo (2000), en Angola (2005) et plus récemment en Guinée équatoriale en 2023.

Malheureusement, les risques d’apparition d’une nouvelle épidémie sont présents. Au 30 septembre 2024, le Rwanda comptait a enregistré vingt-sept cas et neuf décès à cause du virus de Marburg. La plupart des cas ont touché des professionnels de santé à Kigali, la capitale du pays, comme l’explique un article publié dans la revue Nature Africa le 11 octobre 2024.

À mesure que le risque augmente, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a a récemment organisé une téléconférence Y ont participé des scientifiques, des membres du Marburg Virus Vaccine Consortium (MARVAC) et plusieurs entreprises et organisations à but non lucratif. L’objectif ? Conduire essais potentiels de vaccins et de traitements contre le fameux virus.

Vue des particules virales de Marburg au microscope électronique. Crédits : CDC/Wikimedia Commons

Des tests très variés

En 2023, le virus de Marburg a causé douze décès parmi dix-sept cas confirmés en Guinée équatoriale, une épidémie ayant entraîné le développement de plans de base pour les tests récemment évoqué par l’OMS. Bientôt, les premiers tests pourraient être effectués au Rwanda si l’épidémie actuelle se poursuit. Il s’agit notamment de tester un vaccin dans le cadre d’un stratégie dite de vaccination en anneau. Cette dernière consiste à immuniser les contacts d’une personne infectée. Par ailleurs, d’autres tests devraient concerner l’antiviral Remdesivir ainsi que les traitements à base d’anticorps monoclonaux.

Enfin, si plusieurs vaccins sont actuellement en développementle plus avancé semble être celui du Sabin Vaccine Institute de Washington DC (États-Unis). Ce vaccin utilise un adénovirus de chimpanzé modifié pour demander aux cellules de produire une protéine du virus de Marburg. Un premier test sur un panel de 40 volontaires a montré un réponse immunitaire dans la plupart des cas. De plus, ce vaccin a été désigné comme le meilleur candidat pour être testé lors d’une épidémie du virus de Marburg.

 
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