une centaine de cas recensés, les autorités appellent à la vigilance

une centaine de cas recensés, les autorités appellent à la vigilance
une centaine de cas recensés, les autorités appellent à la vigilance

Par

Briac Trébert

Publié le

16 mai 2024 à 12h56

la fièvre de la dengue, également appelée « grippe tropicale », est une maladie infectieuse provoquée par le virus du même nom. Le virus est transmis à l’homme par les moustiques du genre Aedes.

En effet, son incidence augmente actuellement de manière très significative, au point de la classer aujourd’hui au rang des maladies dites « réémergentes », prévient l’Institut Pasteur. Ce mercredi 15 mai 2024, Santé publique France (SPF) a publié un premier bulletin dans le cadre de cette surveillance renforcée.

« Des chiffres sans précédent »

Résultats de cette étude SPF : depuis le 1er mai 2024, 98 cas importés de dengue ont été recensés en France métropolitaine. En détails :

  • 35 ont été recensés en Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • 19 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ;
  • 11 en Nouvelle-Aquitaine ;
  • 10 en Bourgogne-Franche-Comté ;
  • 7 en Île-de-France ;
  • 7 en Bretagne.

Concernant l’origine de ces cas, 46 sont revenus de Martinique, 28 de Guadeloupe, six de Maurice, ou encore quatre du Brésil et trois d’Indonésie.

Depuis 2023, le nombre de cas importés de dengue déclarés en France atteint des chiffres sans précédent, dont plus de 60 % reviennent des Antilles françaises, où une épidémie sévit depuis mi-2023. Entre le 1er janvier et le 19 avril 2024, 1 679 cas importés de dengue ont été déclarés à Santé publique France contre 131 sur la même période en 2023. Sur cette période, 82 % des cas sont revenus des Antilles françaises.

Santé publique France

Santé publique France a également indiqué que 2 166 cas de dengue avaient été importés du 1er janvier au 30 avril 2024“dont 82% contractés en Martinique ou en Guadeloupe et 5% en Guyane”.

Ceci, alors que « sur les cinq dernières années, le nombre moyen de cas importés de dengue déclarés par déclaration obligatoire était de 128 entre le 1er janvier et le 30 avril », rappelle l’agence sanitaire.

Craintes de « chaînes de transmission autochtones »

Alors que le moustique tigre est présent dans une grande majorité des départements métropolitainsles autorités craignent désormais des « chaînes de transmission autochtones ».

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Lorsqu’un cas autochtone est identifié (personne n’ayant pas voyagé récemment dans une zone de circulation du virus, ayant été contaminée localement), les mesures de lutte sont renforcées par la mise en œuvre d’opérations de démoustication.

Comment se transmet le virus ?

Elle se transmet à l’homme lors d’une piqûre de moustiques femelles du genre Aedes, principalement Aedes aegypti, mais aussi parfois le moustique tigre (Aedes albopictus). Lorsqu’un moustique se nourrit du sang d’une personne infectée, le virus se réplique dans son intestin puis atteint les glandes salivaires. Dans certaines conditions, le moustique devient contagieux en quelques jours et peut ensuite contaminer d’autres personnes.
Le virus peut aussi se transmettre, plus rarement, d’une femme enceinte à son bébé, par transfusion ou greffe.

Santé publique France appelle donc les professionnels de santé à être vigilants diagnostiquer et signaler cas aux autorités sanitaires, ainsi qu’aux voyageurs avec la saison d’activité du moustique porteur du virus, de mai à novembre.

Quels sont les symptômes ?

La majorité des personnes infectées n’ont que symptômes légers ou inexistants.

La dengue « classique » se manifeste soudainement après quatre à 10 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées et de vomissements. Les symptômes persistent pendant deux à sept jours et l’état de santé de la personne infectée évolue généralement favorablement, souligne l’Institut Pasteur.

Mais, chez certains patients, « pour des raisons mal comprises », le tableau clinique de la maladie peut évoluer vers une dengue « sévère ». Elle apparaît généralement après disparition de la fièvre initiale et se caractérise par deux formes graves :

Elle représente 1% des cas de dengue dans le monde). Outre de fortes douleurs abdominales et des vomissements persistants, elle peut provoquer de multiples hémorragies, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales.

  • Dengue avec « syndrome de choc »

Mortel, cette dernière forme se caractérise par « une défaillance profonde de la fonction circulatoire qui se traduit par exemple par un effondrement de la tension artérielle, une tachycardie extrême, une pâleur parfois associée à une cyanose, etc. », énumère l’Institut Pasteur.

La carte de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine. (©Ministère de la Santé)

Comment se protéger ?

Une personne infecté une deuxième fois est plus à risque de développer une dengue sévère, note la fondation qui se consacre à l’étude de la biologie, des micro-organismes, des maladies et des vaccins.

Il n’existe pas pas de traitement spécifique contre la dengue. Les symptômes associés à la maladie sont traités avec des analgésiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens doivent être évités car ils peuvent augmenter le risque de saignement.

La prévention repose donc principalement sur la lutte contre les moustiques propageurs du virus et sur des mesures de protection individuelles telles que : éliminer les points d’eau stagnantes, utiliser des répulsifs, porter des vêtements de protection ou encore installer des moustiquaires.

De la insecticides peuvent également être utilisés mais leur utilisation massive peut générer des phénomènes de résistance parmi les populations de moustiques, les rendant moins efficaces.

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