Grossesse, diabète, eczéma… les questions à se poser avant de se faire tatouer

Grossesse, diabète, eczéma… les questions à se poser avant de se faire tatouer
Grossesse, diabète, eczéma… les questions à se poser avant de se faire tatouer

En cas de grossesse mais aussi de coagulation, d’immunité ou de troubles cardiaques, de diabète, de psoriasis, d’eczéma ou d’insuffisance veineuse… peut-on se faire tatouer ? Le professeur Nicolas Kluger, dermatologue responsable de la seule consultation médicale en dédiée aux patients tatoués à l’hôpital Bichat (Paris), répond.

Si, pour une grande partie de la population, se faire tatouer ne pose aucun problème médical, pour d’autres, quelques précautions s’imposent, et parfois même un avis médical bien précis. “Concrètement, les personnes sous traitement médical ou ayant des problèmes de santé doivent consulter leur médecin pour s’assurer que la démarche ne présente aucun risque. », conseille le professeur Kluger.

En cas de grossesse et d’allaitement

Il est déconseillé de se faire tatouer pendant la grossesse ou l’allaitement, les études ne pouvant exclure le passage de nanoparticules contenues dans les encres dans l’embryon ou le lait maternel.

Si vous avez des antécédents personnels de mélanome ou de cancer de la peau

Il est « interdit » de tatouer une cicatrice opératoire afin de permettre un suivi médical ultérieur correct. De même dans le cas des grains de beauté, typiques ou atypiques (comme le « syndrome du naevus atypique » qui expose à un risque accru de mélanome).

En cas de maladie cutanée chronique (psoriasis, dermatite atopique, vitiligo, etc.)

Le tatouage n’est pas interdit, à condition d’attendre que la crise, c’est-à-dire la période pendant laquelle la maladie est active, soit passée. En effet, ces dermatoses sont particulièrement sensibles aux traumatismes liés aux tatouages. En revanche, si la maladie est stable, avec des lésions inchangées depuis longtemps, il est possible de se faire tatouer les zones saines.

En cas de chimiothérapie ou de radiothérapie

Il est généralement conseillé aux patients d’attendre la fin de leur traitement contre le cancer avant de se faire tatouer.

En cas de maladie systémique

Affectant particulièrement l’immunité, qu’elle soit présente dès la naissance (congénitale) ou acquise (cirrhose du foie, leucémie, cancer, VIH…) ou en cas de traitement immunosuppresseur : le risque d’infection est plus important, un avis médical est donc nécessaire avant tout tatouage.

Il est judicieux de le reporter lorsque la maladie est active et que les traitements sont à fortes doses.précise l’expert. En revanche, il n’est pas justifié de déconseiller systématiquement le tatouage chez les patients sous traitement immunosuppresseur léger. Il est également recommandé de ne jamais réaliser de tatouage en dehors d’un cadre professionnel en raison des risques accrus d’infection.

Quel que soit l’organe transplanté (cœur, foie, rein, poumons…), vous pouvez vous faire tatouer. Mais comme la transplantation nécessite d’être sous immunosuppresseurs, un avis médical est indispensable.

En cas de fièvre ou d’infection bactérienne

Prendre des antibiotiques ne vous empêche pas de vous faire tatouer.

En cas de maladie cardiaque

En présence d’une maladie cardiaque existante, un rendez-vous avec votre médecin généraliste ou cardiologue est nécessaire pour voir si des antibiotiques doivent être prescrits en prévention. Ceci afin d’éviter tout risque d’infection bactérienne du cœur comme l’endocardite, mais qui reste extrêmement rare. Un conseil : prévenez votre cardiologue.

En cas de maladie liée à des troubles de la coagulation ainsi que de prise de traitements anticoagulants

Il existe un risque théorique de saignement important en cours de séance, lorsque les aiguilles perforent le derme. Vous devez donc en discuter avec votre médecin avant de vous faire tatouer. Cependant, il n’y a jamais eu de cas d’hémorragie après tatouage nécessitant une hospitalisation ou un traitement d’urgence. De plus, il ne faut jamais arrêter de prendre des médicaments de sa propre initiative, même temporairement pour une séance de tatouage, sans consulter un professionnel de santé.

En cas de diabète

Si le stade du diabète est très avancé, les patients peuvent courir un risque accru d’infection et de guérison retardée. Cependant, il n’existe pas de directives spécifiques concernant la procédure de tatouage chez les personnes diabétiques.

En cas d’angiome

Les tatouages ​​sur les angiomes sont généralement acceptés, mais il est déconseillé aux patients présentant des malformations vasculaires complexes de se faire tatouer sur les zones touchées. A terme, il existe un risque d’infection, de gonflement et de saignement, mais aussi de déclencher une poussée et d’aggraver la malformation.

En cas d’insuffisance veineuse

Pour limiter les risques de phlébite, dégourdissez-vous les jambes au moins toutes les heures, évitez les tatouages ​​à proximité des varices et évitez de vous faire tatouer les jambes si vous souffrez d’œdème, car la guérison pourrait être plus complexe et plus longue.

Pour en savoir plus :

Tatouage : est-ce que ça fait mal ?

Tatouages ​​: quelle est la réalité du risque allergique ?

 
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