des guides religieux invités à « démystifier le cancer du sein »

des guides religieux invités à « démystifier le cancer du sein »
des guides religieux invités à « démystifier le cancer du sein »

Dans la lutte contre le cancer du sein, « Les chefs religieux ont un rôle très important à jouer ! tranche le docteur Eusèbe Metodakou, auteur d’une étude sur la prévalence de cette pathologie au Bénin. A ses yeux, « Le Bénin est un pays très religieux » Ou « les gens écoutent et obéissent plus facilement à leurs guides religieux ».

Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez la femme, représentant près de la moitié des cas selon l’État béninois et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Sur 1302 cas de cancer diagnostiqués, le cancer du sein représentait 42,7%” révèle le Dr Metodakou, citant une étude réalisée dans le pays entre 2014 et 2018. Et parmi ces cas, « les femmes de moins de 50 ans étaient les plus représentées »précise-t-il.

“Le dimanche, même en dehors du mois d’octobre, les prêtres et les pasteurs peuvent, chaque fois qu’ils en ont l’occasion, sensibiliser leurs fidèles à la nécessité de se faire dépister”, suggère le docteur Metodakou. Depuis « Plus le cancer est diagnostiqué tôt, plus il a de chances d’être guéri ».

De plus, soutient-il, cette prise de conscience permettrait de “démystifier ce qu’est le cancer du sein”alors que beaucoup de femmes au Bénin “croire que cette maladie est provoquée par des sortilèges ou des attaques mystiques”. Ainsi, en cas de maladie, elles se limitent à des actions spirituelles ou « se livrer à des traitements traditionnels coûteux » et je n’arrive à l’hôpital que tard.

Chimiothérapie disponible uniquement à Cotonou

Au Bénin, deux hôpitaux catholiques sont connus pour leur engagement dans la lutte contre le cancer du sein : l’hôpital La Croix dirigé depuis 1974 par les moines camilliens à Zinvié (Sud), et l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu fondé en 1970 à Tanguiéta. (nord-ouest) par l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu. Ils disposent chacun d’un service d’oncologie qui prend en charge en partie les femmes touchées par le cancer du sein.

« Dans les consultations gynécologiques, on identifie parfois des cas de cancer du sein » explique Charmance Guedenon, gynécologue à l’hôpital La Croix de Zinvié. En présence de symptômes de la maladie, elle prescrit au patient “une mammographie qui permet de détecter s’il y a une lésion cancéreuse”.

Une fois le diagnostic établi, le service d’oncologie de cet hôpital catholique prend le relais, sauf pour les cas les plus graves qui sont adressés au Centre Hospitalier National Universitaire de Cotonou. « Le moyen thérapeutique actuellement disponible au Bénin est la chimiothérapie mais il n’est accessible qu’à Cotonoudéplore le Docteur Metodakou. Une femme vivant au fin fond du nord du Bénin et atteinte d’un cancer du sein n’a pas accès à ce traitement puisqu’il lui faudrait se rendre jusqu’à Cotonou pour en bénéficier. »

 
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