“On les fait danser !”, la danse-thérapie comme traitement à l’hôpital de Dreux

“On les fait danser !”, la danse-thérapie comme traitement à l’hôpital de Dreux
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Des ateliers de danse-thérapie seront proposés, à partir de septembre, à l’hôpital de Dreux, pour les patients atteints de la maladie de Parkinson.

Bouger pour stimuler un corps qui nous échappe. Non pas par souci de performance mais avec bienveillance : telle est l’ambition des ateliers de danse-thérapie qui débuteront en septembre à l’hôpital de Dreux, le mercredi matin, pour les patients atteints de la maladie de Parkinson : « C’est la maladie du mouvement et paradoxalement, on les fait danser», souligne le docteur Olivier Tengoua, chef du service de neurologie, à l’origine du projet.

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Accessible à tous les patients

La séance de lancement de l’atelier, intitulée « Move your Park-in-song », a eu lieu en avril, à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson :

« Nous n’avons eu que de bons retours. Ceux qui souffrent de cette maladie ont tendance à s’oublier, à se replier sur eux-mêmes. Ils avaient le sentiment de se retrouver. »

Docteur Olivier Temgoua (Chef du service de neurologie, spécialité Parkinson à l’hôpital de Dreux)

La danse-thérapie, proposée par Sadia Montavon, se divise en trois parties : la réalisation de mouvements amples basés sur le rythme et la danse, la rééducation de la respiration par le chant pour lutter contre l’hypophonie, l’affaiblissement de la voix dans le temps. du jour, un des symptômes de la maladie. Puis, pour terminer, une séance de relaxation :

« La séance dure une heure, entrecoupée de deux pauses. Chacun peut y aller à son rythme. Le cours est accessible aux patients à tous les stades. Les patients peuvent être assis et participer avec leurs bras, d’autres sur leur canne. Mais les bénéfices sont là, tant au niveau moteur qu’au niveau émotionnel.”

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Pas besoin non plus d’être soigné à l’hôpital de Dreux pour y participer, la danse-thérapie est ouverte à tous les patients.

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Une maladie complexe

Ce projet du Docteur Temgoua est né d’un constat : pour soigner cette maladie neurodégénérative complexe, les traitements ne suffisent pas :

« Les symptômes sont des tremblements, une lenteur, une raideur. Chaque patient a une forme qui prédomine sur les autres, d’autres commencent avec des symptômes qui n’ont rien à voir entre eux.

Docteur Olivier Temgoua (vide)

La maladie de Parkinson se caractérise par trois phases : la phase « lune de miel », où tout se passe bien une fois que le patient prend ses traitements ; la phase de fluctuation où malgré les traitements, la réponse n’est pas optimale ; la phase de déclin où il peut aussi y avoir des troubles cognitifs : « L’évolution de la maladie peut se faire sur 35 ans », précise Olivier Temgoua, dont le plus jeune patient a 39 ans. « Les patients doivent continuer à vivre aussi normalement que possible et cela ne se fait pas uniquement grâce aux médicaments. »

200 000 : Le nombre de patients parkinsoniens en France. C’est la 2ème maladie neurodégénérative après Alzheimer.

Contourner le désert médical

Le chef du service de neurologie, arrivé à l’hôpital de Dreux en 2010, cherche également des solutions pour contourner le désert médical qui touche, comme ailleurs, les patients parkinsoniens : « Les délais pour obtenir un rendez-vous chez l’orthophoniste sont longs. « un an en médecine communautaire », déplore le praticien.

Depuis deux ans, il a mis en place une prise en charge pluridisciplinaire à l’hôpital de Dreux, avec un kiné, deux orthophonistes, deux infirmiers et cinq neurologues : « Nous mobilisons les forces déjà à l’hôpital pour tenter de contourner les délais d’attente », explique le Dr. Temgoua, même s’il reconnaît que cela ne résout pas entièrement le problème :

« Il y a quatre, cinq mois d’attente pour avoir une consultation neurologique. Le délai se raccourcit à un mois lorsqu’il s’agit de poser un premier diagnostic, après recommandations d’un médecin généraliste qui nous orientera pour gagner du temps ».

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Le seul praticien en Eure-et-Loir pour les traitements de deuxième intention

Il traite près de 700 patients par an, et a la particularité d’être le seul praticien en Eure-et-Loir à prendre en charge les traitements de deuxième intention (phase de fluctuation) après intervention chirurgicale :

« J’envoie les patients au centre expert Parkinson du CHU de Rouen pour une stimulation cérébrale profonde* et je m’occupe du reste du traitement » ;

Docteur Olivier Temgoua (Chef du service de neurologie, spécialité Parkinson à l’hôpital de Dreux.)

Mais attention, là aussi, les durées opératoires peuvent être longues : « J’ai un de mes patients qui attend depuis 9 mois ».

Des impulsions électriques qui aident à contrôler les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.Danse-thérapie

. Pour vous inscrire, vous devez contacter le secrétariat de neurologie de l’hôpital de Dreux : 02.37.51.53.25, entre 20h et 16h45, du lundi au vendredi. Gratuit.

 
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