A quand un accompagnement pour les femmes ménopausées ?

A quand un accompagnement pour les femmes ménopausées ?
A quand un accompagnement pour les femmes ménopausées ?

« Je suis ménopausée, d’accord ? La honte ne devrait plus entourer la ménopause. Le 2 mai 2024, l’actrice Halle Berry, âgée de 57 ans, s’exprimait publiquement devant le Capitole américain, rejoignant un groupe de sénateurs engagés. Leur objectif ? Modifier la législation pourrenforcer les soins liés à la ménopause, financer la recherche et mener un travail pédagogique pour déstigmatiser cette période de bouleversement dans la vie des femmes.

En survolant l’Atlantique, en , on parle aussi, de plus en plus, de ce phénomène naturel, celui de l’arrêt des règles – pendant douze mois consécutifs – et de toute la tempête hormonale qui y conduit. Que certains comparent même à celui de la puberté !

Les effets de la ménopause

Podcasts en deux épisodes – Allez j’ose et Chaud à l’intérieur– lui sont entièrement dédiés. Au micro, des spécialistes, des femmes, dont certaines célèbres – Carla Bruni, Michèle Bernier, Linda Hardy, Véronika Loubry ou Maïtena Biraben, par exemple – évoquent pêle-mêle l’invisibilité de celles qui ne sont plus en âge de procréer, changements corporels, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, anxiété, humeur, difficultés de concentration, sécheresse vaginale, etc.

Certaines, bien sûr, ne ressentent que peu ou pas d’effets de la ménopause. Mais ce n’est pas le cas de la majorité des femmes, qui souffrent sans forcément savoir vers qui se tourner. De plus en plus d’entreprises, comblant un vide béant, investissent dans ce crédo, comme Omena, une application développée « pour une (péri)ménopause apaisée ».

Dans une interview avec le magazine ElleEmmanuel Macron, qui a créé une mission parlementaire sur le sujet, a même déclaré : « Nous avons réalisé que nous connaissions très, très peu de choses sur ce sujet. C’est un véritable tabou dans la société, avec toutes ses conséquences, déséquilibres hormonaux et pathologies. J’ai tendance à penser que si les hommes y étaient confrontés, ce sujet aurait été traité bien plus rapidement ! »

Une mission parlementaire

Reste que la Mission parlementaire, dont la direction était revenue à la députée Stéphanie Rist et au docteur Florence Trémollières, est restée lettre morte avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Et qu’en termes de soutien médical à la ménopause, nous avons plutôt reculé qu’avancé au cours du dernier quart de siècle.

“Depuis une vingtaine d’années, le traitement hormonal de la ménopause a été totalement abandonné par les professionnels de santé, au point que dans la plupart des facultés, la problématique de ce traitement n’est même plus enseignée, regrette Florence Trémollières, chef du Centre Ménopause du CHU de Toulouse et professeur de gynécologie médicale. Tous les jeunes médecins qui se sont imposés ces quinze dernières années connaissent très peu la prise en charge de la ménopause, et ont même des idées fausses sur les possibilités de recours au traitement hormonal. »

Un impact sur la santé osseuse et cardiaque

L’origine ? Une étude, datant de 2002, pointant du doigt les risques de cancer cardiovasculaire et du sein associés aux traitements. “Des réanalyses ultérieures ont montré qu’il n’y avait pas d’augmentation significative du risque de cancer du sein chez les femmes ayant reçu un traitement hormonal au cours de la période d’étude, à condition qu’elles n’en aient jamais reçu auparavant.”

Ce qui est sûr, c’est que la ménopause a un impact sur la santé des os et du cœur des femmes, avec, chez certaines d’entre elles, « une augmentation de la prévalence de l’infarctus du myocarde et des fractures ostéoporotiques ».

La ménopause est donc l’occasion de se lancer dans un petit bilan de santé, pour que chacun connaisse son « facteurs de risque cardiovasculaires ou squelettiques. Pour éventuellement adapter votre alimentation, faites attention à votre activité physique, profitez-en pour arrêter certaines substances toxiques, comme le tabac ! Et si nécessaire, démarrez un traitement médical.

Flore Mabilleau

A Poitiers, une étude sur le sport et la ménopause

Le programme s’appelle « Femmes en mouvement ». A l’Université de Poitiers (Vienne), une équipe de recherche – Carina Enea, Nathalie Delpech et Morgane Le Bourvellec – rattachée à la Faculté des Sciences du Sport a lancé une étude auprès de femmes âgées de 50 à 70 ans, en phase de ménopause, ou plutôt de périménopause car c’est un processus lent et long. L’objectif : analyser l’impact de l’activité physique sur la santé cardiovasculaire des femmes, première cause de mortalité et de morbidité chez elles. « Les femmes sont également plus susceptibles de subir des accidents vasculaires cérébraux ou des accidents ischémiques transitoires (AIT). » expliqué à La Nouvelle République les responsables du programme.

Des risques multipliés par la consommation de tabac, d’alcool et la sédentarité.

Pour cette étude, le laboratoire Move recherche une cinquantaine de volontaires (contact : [email protected] ou 06.58.26.75.05) tandis qu’une étude anonyme via un questionnaire en ligne est également à réaliser – pour les personnes âgées de 40 à 50 ans – le laboratoire a besoin de 500 réponses avant fin octobre (sur //sphinxdeclic.com /d/s/ll9tkw).

 
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