Plus de 14 millions de femmes sont concernées par la ménopause en France, selon les données 2023 de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). C’est la période de la vie d’une femme où les règles s’arrêtent définitivement. Elle survient généralement entre 45 et 55 ans. Il s’agit d’un phénomène naturel dont les symptômes sont des bouffées de chaleur, de la fatigue, de l’irritabilité, ou encore des troubles du sommeil, comme le rappelle le site de l’assurance maladie Améli.
Lire aussi : Ménopause. Dix réponses d’un gynécologue à vos questions
« Nous voulons que le tabou tombe »
La Journée mondiale de la ménopause a lieu le 18 octobre. « Nous, les femmes de 45 ans et plus, souhaitons que ce sujet soit d’actualité plus d’une journée par an. » affirment les 26 signataires d’une tribune publiée dans l’hebdomadaire Dimanche à la Tribune ce dimanche 13 octobre. Parmi eux, la comédienne Julie Gayet, la journaliste Claire Fournier et la sénatrice du Val-de-Marne (PS) Laurence Rossignol. « Nous voulons que le tabou tombe et qu’il soit possible d’en parler ouvertement, sans que la honte ou la stigmatisation ne nous submergent dès que le mot est prononcé. » ajoutent-ils.
Lire aussi : Entretien. « Ménopause, arrêtons de sacrifier les femmes ! »
Un manque d’informations
Les signataires citent une étude de la Women’s Foundation, selon laquelle 37% des femmes déclarent ne pas avoir accès à suffisamment d’informations sur la ménopause. « Petit à petit, les gens s’expriment, mais nous voulons souligner le manque de ressources et d’informations qui touche les femmes de cet âge. » ils écrivent. Les informations doivent « être plus accessible dans les cabinets de médecins ».. Le bilan de prévention à 45 ans, gratuit et remboursé à 100%, est “peu utilisé par manque d’information”, disent-ils.
Ils appellent « au développement de la recherche sur la santé des femmes, notamment à partir de 45 ans et nous appelons les agences de santé à mener des campagnes de sensibilisation, comme cela se fait dans d’autres pays ».
La ménopause dans les programmes scolaires
Par ailleurs, ils demandent que la mission parlementaire chargée de faire le point sur le traitement de la ménopause, dirigée par la députée Stéphanie Rist, soit « se remettre sur pied rapidement ». Mais aussi que la ménopause soit évoquée dans les programmes SVT des collèges et lycées ou encore dans les plannings familiaux, les centres de santé, etc. Au sein des entreprises, ils souhaitent qu’un espace soit ouvert, avec un expert présent ponctuellement en personne. C’est nécessaire « favoriser la prise de parole à travers des temps de partage au sein de l’entreprise », concluent-ils.