C’est un phénomène qui inquiète le personnel de santé. De plus en plus d’enfants inhalent ou avalent du cannabis par inadvertance à la maison. Un médicament particulièrement dangereux pour les jeunes, qui entraîne fréquemment des hospitalisations. En moins de dix ans, le cannabis est devenu la troisième cause d’hospitalisation des enfants.
L’agence nationale de sécurité sanitaire tire la sonnette d’alarme. Les cas d’intoxications d’enfants de moins de six ans au cannabis explosent en France. Si les accidents liés aux médicaments ou aux produits ménagers restent les plus fréquents, le cannabis est désormais la troisième cause d’hospitalisation.
En moins de dix ans, ces chiffres ont doublé. Ainsi, en 2014, 200 enfants ont été hospitalisés, contre 410 en 2019. Un accident qui arrive régulièrement à la maison, où ces enfants ont inhalé ou avalé un morceau de résine de cannabis, que leurs parents ont peut-être laissé traîner.
Plus d’enfants en soins intensifs
Problème, la substance est particulièrement dangereuse pour le cerveau des enfants. « Le cannabis est une substance qui se lie aux récepteurs cérébraux et provoque un dysfonctionnement cérébral. C’est-à-dire que la substance va rendre somnolent un enfant, qui ne parle pas, qui ne peut pas tenir la tête haute, qui a une approche un peu hybride, comme une personne ivre ou un enfant qui peut présenter des mouvements anormaux, voire une crise convulsive. », explique le pédiatre Éric Sellam, s’adressant à Europe 1.
Et ces cas extrêmes deviennent de plus en plus fréquents. Le cannabis envoie plus d’enfants en soins intensifs que les intoxications dues à des produits ménagers ou à des médicaments. Entre 2014 et 2020, 131 enfants ont été admis en soins intensifs après avoir inhalé ou avalé du cannabis.
