l’essentiel
Une étude alerte sur l’explosion de la myopie chez les enfants ces dernières années. Elle met en avant une nette augmentation des cas depuis la pandémie de Covid-19 et pointe l’augmentation du temps passé devant les écrans mais aussi la scolarisation précoce dans certaines régions.
Une étude du British Medical Journal (BMJ) relayée par la BBC alerte sur l’augmentation du nombre d’enfants myopes ces dernières années. Selon les résultats, la vision des jeunes continue de se dégrader : 1 enfant sur 3 est désormais myope ou a des difficultés à voir de loin.
Pour tirer ses conclusions, le BMJ a compilé 276 études réalisées auprès de 5 410 945 participants issus de 50 pays répartis sur six continents. Selon les chercheurs, la prévalence des enfants et adolescents atteints de myopie est passée de 24 % entre 1990 et 2000 à près de 36 % entre 2020 et 2023. Au total, 740 millions de jeunes pourraient être concernés par ce trouble de la vision. ici 2050.
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Les taux les plus élevés ont été enregistrés en Asie : 85 % des enfants sont myopes au Japon, 73 % en Corée du Sud et plus de 40 % en Chine et en Russie. Le Paraguay et l’Ouganda enregistrent la prévalence la plus faible, avec seulement 1 % des enfants souffrant de ce trouble. De manière générale, le continent africain apparaît moins touché.
Un rapport avec la rentrée scolaire
La myopie se manifeste généralement dès l’enfance et a tendance à s’aggraver à mesure que l’on avance vers l’âge adulte. Les chercheurs suggèrent que les enfants qui commencent l’école à un âge précoce sont plus touchés. C’est particulièrement le cas à Singapour ou à Hong Kong où les élèves commencent leur scolarité formelle entre 2 et 3 ans.
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En effet, passer plus de temps à se concentrer sur des livres ou des écrans fatigue les muscles oculaires et peut provoquer une myopie. A l’inverse, les populations africaines dont la scolarisation démarre plus tard, généralement entre 6 et 8 ans, ont une prévalence de myopie plus faible. Les personnes vivant en zone urbaine semblent également plus touchées que les populations rurales.
Le Covid en partie responsable
Une augmentation notable des cas de myopie chez les enfants a été observée après la crise du Covid-19, souligne le BMJ. Un confinement prolongé aurait en effet des répercussions négatives sur la santé oculaire selon certains scientifiques. Les données sur ce phénomène restent insuffisantes, mais une réduction des activités de plein air combinée à une augmentation du temps passé devant les écrans pourrait entraîner une dégradation de la vision. Une situation que le confinement a rendue favorable.
L’étude suggère également que les filles sont plus susceptibles de développer ce trouble de la vision que les garçons. Une réalité probablement influencée par le fait qu’ils passaient moins de temps dehors dans leur enfance.
Prévenir son apparition le plus tôt possible
Pour prévenir le développement de la myopie, l’étude recommande d’encourager les activités physiques chez les enfants et de réduire le temps passé devant un écran. Elle préconise également de limiter les devoirs et le temps de travail en dehors de l’école.
Des examens réguliers sont également recommandés pour détecter rapidement d’éventuels problèmes de vision et les traiter précocement. Les parents souffrant de troubles visuels doivent être particulièrement attentifs à l’apparition des symptômes chez leurs enfants puisque ceux-ci ont une prédisposition génétique.
Symptômes à surveiller
- Difficulté à lire à distance, par exemple sur le tableau de la classe
- Tenir votre téléphone près de votre visage ou vous asseoir très près de la télévision
- Des maux de tête récurrents
- Frottement régulier des yeux
