Ce mardi 1er octobre marque le début de la deuxième campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le secteur et les pouvoirs publics peuvent s’appuyer sur le succès de la campagne précédente, qui a contribué à limiter le nombre de foyers en 2023/24.
La France renouvelle la stratégie de vaccination préventive contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), basée sur la vaccination des canards en élevage, déployée sur la période 2023/24. Cette campagne, inédite au niveau européen, a permis de vacciner 60 millions de canards au cours des douze derniers mois.
Cette stratégie a permis de limiter le nombre de foyers en élevage, seulement une dizaine pour la campagne 2023/24, contre plus de 400 la saison précédente. Une étude de la Chaire de Biosécurité et Santé Aviaires de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse établit que plusieurs centaines de foyers ont été évités grâce à cette stratégie vaccinale (voir encadré).
Cette campagne de vaccination, dont le coût s’élève à environ une centaine de millions d’euros, sera soutenue financièrement par l’Etat à hauteur de 70% jusqu’à la fin de l’année. La répartition précise des coûts a été co-construite avec les acteurs de la filière et validée le 30 août. Le dispositif est opérationnel, dans la continuité de la première campagne de vaccination organisée avec succès.
Pour rappel, la vaccination est obligatoire pour les élevages détenant plus de 250 canards (Barbarie, mulard et Pékin) dont les produits (viande et foie gras) sont destinés à la commercialisation. L’ensemble du territoire français (à l’exception de la Corse) est concerné, ce qui représente environ 62 millions de canards à vacciner dans 2 500 élevages.
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt :
« je salue le‘engagement de tous les acteurs qui, au cParapluietets des services du ministèreEtre, a permis la mise en œuvre de cette campagne de vaccination et notamment les éleveurs, les vétérinaires et leurs représentants ainsi que les équipes de vaccinateurs, les laboratoires produisant des vaccins et des analyses et les experts scientifiques. »
Le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et des Forêts invite tous les acteurs du secteur à maintenir leur vigilance à l’égard de l’IAHP et à respecter la stricte application des mesures de biosécurité. La surveillance, la biosécurité et la vaccination sont en effet les piliers de la prévention de la propagation de l’IAHP.
Plusieurs centaines de foyers potentiellement évités grâce à la vaccination en 2023/24 (étude)
Une étude de la Chaire Biosécurité et santé aviaire de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (Unité IHAP – ENVT-INRAE), mise en ligne en prépublication le 29 août, établit une estimation selon laquelle, en l’absence de vaccination, la France pourrait avoir connu jusqu’à 701 foyers en reproduction sur la période 2023/24, ce qui est très largement supérieur aux dix foyers réellement observés. Les chercheurs se sont appuyés sur une modélisation prédictive, basée sur les données des foyers détectés dans les fermes et la faune sauvage de différents pays d’Europe occidentale depuis 2016.
