Le gouvernement Legault annoncera ce mardi un investissement de 20 millions sur deux ans pour faire du Québec un pôle d’innovation en matière de thérapies à base d’ARN, dans l’espoir de développer de nouveaux traitements contre le cancer et les maladies rares.
Publié à 00h49
Mis à jour à 5h00
Le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) pilotera ce projet visant à développer une nouvelle filière industrielle dans le domaine des thérapies à base d’acide ribonucléique (ARN).
L’ARN a pris de l’importance pendant la pandémie grâce aux vaccins à ARNm contre la COVID-19. Ces vaccins, contrairement aux vaccins traditionnels qui utilisent un virus vivant pour déclencher une réponse immunitaire, enseignent aux cellules du corps humain comment fabriquer une protéine qui déclenchera une réponse immunitaire.
Cependant, l’ARN ne se limite pas aux vaccins. Les thérapies basées sur l’ARN peuvent être utilisées pour prévenir ou traiter les maladies infectieuses, les cancers et les maladies rares.
[L’ARN] est un volet des sciences de la vie qui permettra au Québec de se remettre sur les rails pour assurer sa réputation dans [biotechnologie].
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Il dit avoir découvert la technologie, entre autres, avec la société Moderna. L’entreprise américaine de biotechnologie, qui exploite les propriétés de la technologie de l’ARNm, s’est récemment implantée au Québec. Son usine de vaccins a été inaugurée en février à Laval.
Créer une « dynamique »
Ce projet est doté d’un budget de 37,9 millions, dont 20 millions proviendront du gouvernement du Québec. Le reste des fonds proviendra d’ARN Québec, des Fonds de recherche du Québec, de Médicament Québec et de Génome Québec.
Québec souhaite que son investissement stimule l’innovation, permette la mise en place d’un programme de formation en ARN pour attirer les jeunes et contribue ultimement à la création d’un laboratoire industriel d’ARN. «Nous voulons créer des start-ups et une dynamique», déclare M. Fitzgibbon.
Le projet permettra à terme d’attirer des “forces actives” dans le domaine des sciences de la vie et de créer des emplois “très, très rémunérateurs”, affirme le ministre.
