Gaël Chetelat, directeur Inserm et co-responsable de l’équipe NeuroPresage du Cyceron, centre spécialisé en imagerie dédié à la recherche biomédicale, à Caen (Calvados), apporte les premiers éléments de réponse à la dernière étude menée par son équipe. Entretien.
Vous avez mené une étude sur la maladie d’Alzheimer. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Notre équipe s’intéresse à différents domaines de recherche autour de la maladie d’Alzheimer. En l’occurrence, notre dernière étude, financée par la fondation Vaincre Alzheimer, vise à mieux comprendre les facteurs de risque de développer la maladie et à identifier des profils de risque spécifiques selon le sexe. Autrement dit, nous savons déjà qu’avoir une faible activité physique ou cognitive représente un risque accru. Ce qui est nouveau dans ce projet, c’est la spécificité liée au sexe.
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Différences dans le cerveau
Quelles sont les conclusions ?
Il est démontré qu’à activité physique égale, il existe des différences d’impact sur le cerveau entre les hommes et les femmes, ces dernières contractant la maladie deux fois plus souvent. Chez l’homme, le niveau d’activité physique aura un impact sur les dépôts amyloïdes (NDLR : c’est une substance qui, si elle est importante dans le cerveau, favorise l’apparition de la maladie). Alors que chez la femme, l’activité physique aura un impact sur le fonctionnement cérébral. En résumé, l’impact est différent mais positif dans les deux cas.
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D’autres facteurs de risque restent au contraire plus importants chez les femmes…
Oui, on peut dire que l’anxiété et les symptômes dépressifs sont des facteurs de risque plus importants chez les femmes que chez les hommes. Mais nous n’avons pour l’instant qu’une partie de la réponse.
